A l’affiche de la récente reprise du Trovatore à Covent Garden, le baryton espagnol s’est fendu le 19 juillet dernier d’un commentaire au vitriol sur sa page Facebook.
« Aujourd’hui, nous avons enfin dit au revoir à ce Trovatore au Royal Opera House de Londres.
Le Royal Opera House de Londres est un temple que les plus grands artistes ont foulé, il dispose d’un orchestre et de choeurs sublimes, des meilleurs distributions et d’une équipe de professionnels que tous les théâtres peuvent envier.
PERSONNE n’a le droit de briser l’harmonie de qui que ce soit et ici dans cette production d’Adele Thomas sous la direction musicale de Carlos Rizzi, c’est arrivé.
Nous, les chanteurs, nous avons dû relever le défi de ne pas tomber dans les escaliers ou, dans mon cas, de ne pas subir de syncope à cause de la chaleur provoquée par le costume ou de voir mon air ridiculisé sur scène. Et tout cela en devant suivre un chef d’orchestre qui semble ne peu se soucier de savoir si vous avez besoin de respirer ou si votre voix peut être entendue par dessus l’orchestre ; l’accompagnement est déjà une fiction.
Grâce à ma force personnelle, à ma technique et à mon expérience de cet ouvrage que j’ai chanté dans de grands théâtres comme le Met de New York, le San Carlo de Naples, le Massimo de Palermo, le Liceu de Barcelone, l’Opéra de Pékin, le Maggio Fiorentino, le Palau des Arts de Valencia, l’Euskalduna de Bilbao etc., j’ai pu aller jusqu’au terme de ce que je considère comme un « attentat » contre Verdi et surtout contre les artistes.
Ce qui m’indigne le plus, c’est le manque d’humanité, l’idolâtrie, les mauvais traitements et les abus de pouvoir.
Je ne travaillerai plus jamais avec ces deux « génies ».
TOI TOI TOI à tous les compagnons et collègues pour notre dernière représentation aujourd’hui. Ma plus profonde admiration pour toute la distribution artistique et pour les professionnels.
Ce message cherche la justice avant tous les intérêts personnels. »