Que de chemin parcouru depuis le tout premier séjour parisien du jeune Wolfgang Amadeus, et surtout depuis les premières représentations de ses œuvres lyriques ! C’est une longue histoire que retrace la nouvelle exposition de la Bibliothèque-Musée de l’Opéra de Paris, des Mystères d’Isis de 1801, avec leurs décors ultra-égyptiens signés Charles Percier, jusqu’aux dernières productions de La Flûte enchantée à Bastille, signées Bob Wilson ou Robert Carsen, ou des Amants napolitains, ou Fernand et Carlos aimaient Emilie et Isabelle, jusqu’au Così fan tutte (ou bien faut-il dire « Toutes font de même » ?) monté à Garnier par Anne Teresa de Keersmaker. Le parcours est truffé de dessins, maquettes, costumes, et partitions, dont celle de Don Giovanni, acquise par Pauline Viardot et présentée ouverte à la page du « La ci darem la mano », sans oublier quelques vidéos, dont celle qui permet de revoir Karol Beffa en Mozart enfant dans la série télévisée tournée jadis par Marcel Bluwal. Curieusement, les oeuvres se limitent ici à la trilogie Da Ponte, précédée de L’Enlèvement au sérail et suivie par La Flûte, et l’exposition fait l’impasse sur Idoménée ou La Clémence de Titus. Peut-être le catalogue comblera-t-il ces lacunes, un compte rendu à venir le dira.
