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L’Elisir d’amore à new York : nouveau triomphe pour Pretty Yende

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Brève
11 février 2018
L’Elisir d’amore à new York : nouveau triomphe pour Pretty Yende

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Pour sa cinquième retransmission de la saison dans les cinémas, le Metropolitan Opera a choisi L’Elixir d’amour de Donizetti dans la production de Bartlett Sher qui avait été diffusée une première fois en octobre 2013 avec Anna Netrebko et déjà Matthew Polenzani dans les principaux rôles. Un choix probablement motivé par la présence à l’affiche de Pretty Yende, star montante du Met que les Parisiens ont pu applaudir en Rosina et Lucia di Lammermoor à l’Opéra Bastille en 2016, en attendant sa prise de rôle imminente dans Benvenuto Cellini.

L’Elixir est le sixième ouvrage que la soprano sud-africaine aborde sur la scène new-yorkaise. La fraîcheur du timbre, la rondeur du medium, l’aisance avec laquelle les suraigus sont émis font de cette Adina espiègle et sémillante un régal de chaque instant. Quelques contre-notes brillamment interpolées à la fin de son premier air font regretter que sa cabalette finale ne bénéficie pas d’une reprise avec variations. Sa prestation ne lui en vaudra pas moins une belle ovation au rideau final. Fidèle à lui-même, Matthew Polenzani campe un Nemorino touchant, stylistiquement accompli. La clarté de son émission, les nuances délicates dont il orne avec élégance sa ligne de chant font de sa « Furtiva lagrima »  un grand moment d’émotion. Le Belcore en retrait de Davide Luciano dont ce sont les débuts au Met, ne saurait faire oublier la personnage hâbleur et rusé campé par Marius Kwiecien en 2013. Le timbre du baryton italien manque quelque peu de couleurs et son incarnation reste beaucoup trop sobre, un parti-pris qu’il défend au cours de son interview durant l’entracte. Pourtant, contrairement à ce qu’il affirme, s’il est un rôle où il est permis d’en faire un peu trop, c’est bien celui-là. Du coup Ildebrando d’Arcangelo lui ravit la vedette. Son Dulcamara, vocalement impeccable, est non seulement fourbe et roublard comme il se doit mais il est également charmeur, voire séducteur, ce que permet le physique avantageux de la basse et son timbre non dénué d’attrait.

Irréprochable est la direction d’acteurs efficace et lisible de Bartlett Sher dans des décors on ne peut plus traditionnels et sans surprise de Michael Yeargan : un champ de blé, la place d’un village, l’intérieur d’une grange…

Domingo Hindoyan qui débute également au Met, adopte des tempi alertes non sans rester attentif aux interprètes. L’orchestre sonne magnifiquement mais le chef n’évite pas certaines raideurs dans les passages martiaux, l’arrivée de Belcore par exemple.

Le 24 février prochain, Le Metropolitan Opera diffusera dans  les cinémas du réseau Pathé Live La Bohème de Puccini, avec son autre star montante Sonya Yoncheva.  

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© Karen Almond/Metropolitan Opera

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