La mezzo suisse Marie-Claude Chappuis est une artiste rare, dont les apparitions annuelles sur une scène d’opéra se comptent sur les doigts d’une main, car elle préfère se consacrer à l’exercice plus intime – d’aucuns diraient plus ardu – du concert. Cette saison, son principal rôle lyrique sera ainsi la Didon de Purcell, qu’elle chantera d’abord fin janvier au Royal Festival Hall, sous la baguette de Sir Roger Norrington à la tête du London Philharmonic Orchestra. En mars avril, elle foulera les planches du Teatro Real de Madrid dans la production très aquatique conçue par Sasha Waltz pour Berlin en 2005. Et c’est tout pour le moment, en ce qui concerne l’opéra. Le reste de son temps, Marie-Claude Chappuis le consacrera surtout au récital avec piano, luth ou flûte, à un Requiem de Mozart avec l’Orchestre symphonique de Montréal dirigé par Hervé Niquet. Et sans doute assurera-t-elle aussi la promotion de sa dernière parution discographique, un disque de Noël pas comme les autres, puisqu’il réunit des airs populaires helvètes, arrangés avec beaucoup de goût et où l’on remarque, outre la présence d’un chœur et d’une dizaine d’instrumentistes, celle de la mère et des sœurs de la soliste.
