À l’automne 2022, la BnF célèbrera Molière avec deux expositions complémentaires : « Molière, le jeu du vrai et du faux », conçue et réalisée en partenariat avec la Comédie-Française et « Molière en musiques » à la Bibliothèque-musée de l’Opéra au Palais Garnier du 27 septembre au 15 janvier, tous les jours de 10h à 17h (voir communiqué de presse ci-dessous). Plus d’informations sur Molière en musiques | BnF – Site institutionnel.
Cette exposition est consacrée à la présence de la musique et de la danse dans l’œuvre de Molière. Les deux arts y sont indissociables : presque la moitié de ses pièces sont mêlées d’intermèdes musicaux et dansés, au point de participer à la naissance de l’opéra français dans les années 1670. Grâce aux collections de la BnF, de l’Opéra et de la Comédie-Française, l’exposition explore les conditions de l’émergence de la comédie-ballet, et la place du genre dans les représentations de Molière au fil du temps.
Les musiciens associés à Molière sont nombreux. Si le dramaturge collabora de son vivant avec Lully et Marc-Antoine Charpentier dans la composition de comédies-ballets, la liste s’allonge ensuite, tant ses textes ont inspiré l’art d’Euterpe depuis quatre siècles. Rossini, Mozart, Gounod, Saint-Saëns, Auric, Poulenc, Dutilleux, Jolivet, Sauguet, sans oublier les chorégraphes, Pierre Beauchamps, Lifar, Balanchine, Béjart, Francine Lancelot : tous ont travaillé autour de l’œuvre de Molière. L’exposition revient sur la relation des compositeurs et des chorégraphes avec ses textes, entre vérité historique et créations d’œuvres nouvelles.
L’exposition aborde d’abord l’invention de la comédie-ballet dans les années 1660, intimement liée au goût du roi Louis XIV pour la musique et la danse, avec l’évocation de ces fêtes de cour qui ont permis le développement du genre. Le parcours se penche ensuite sur les mutations des pièces de Molière au cours des siècles suivants, alors que se construit la figure de Molière en héros national : compositeurs et chorégraphes s’emparent de ces pièces comme arguments d’œuvres nouvelles, tandis que dans le même temps, les comédiesballets continuent à être représentées, avec ou sans musique. Enfin, l’exposition s’intéresse au renouveau de ces pièces au cours des cinquante dernières années, entre représentations splendides inspirées par le regain d’intérêt pour la musique baroque, et éclairage ou fantaisie plus contemporaines