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Récital Patricia Petibon, la belle excentrique — Bruxelles (La Monnaie)

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Spectacle
19 décembre 2016
Petibon, grand écart !

Note ForumOpera.com

1

Infos sur l’œuvre

Détails

Erik Satie, Le Piccadilly

Francis Poulenc, Les gars qui vont à la fête

David Venitucci, L’Eveil

Francis Poulenc, Hier

The Beatles, Hello – Good by

Jean-Yves Rivaud, J’ai bien roulé ma bosse

Gabriel Fauré, Les Berceaux

Enrique Granados, El mirar de la maja

Joseph Canteloube, La delaïssado

Stéphane Leach, Ne parlez pas d’amour

Francis Poulenc, Les chemins de l’amour

Erik Satie, Sur un vaisseau – La statue de bronze – Daphénéo

David Venitucci, En équilibre

Fernandel, c’est un dur

Erik Satie, Las courses – Alons-y Chochotte

Norbert Glanzberg, Padam, padam

Léo ferré,On s’aimera tous

Anonyme, Nesta rua

Fernando Obradors, El vito

Jean-Yves Rivaud, Tango du suicide

Leonard Bernstein, La bonne cuisine

Stéphane Leach, La vie est brève

Augustin Lara, Granada

Erik Satie, Le tango

Fernandel, Le tango corse.

Bis

Bert Kalmar, I wanna be loved by you (Marylin Monroe)

Patricia Petibon, soprano

Olivier Py, chanteur

David Venitucci, accordéon

Susan Manoff, piano

Bruxelles, Théâtre des Galeries, lundi 19 décembre, 20h

La belle excentrique : c’est sous ce titre, repris d’une suite de danses de Satie, que Patricia Petibon et ses complices – l’excellente pianiste américaine Susan Manoff, l’accordéoniste David Venitucci et le metteur en scène Olivier Py devenu chanteur pour la circonstance – ont conçu un joyeux spectacle pour les fêtes, à mi chemin entre mélodie légère et music hall, tentant le grand écart entre les deux genres sans parvenir à convaincre vraiment ni dans l’un ni dans l’autre.

Ce sont les mélodies d’Eric Satie qui constituent l’épine dorsale de ce programme, pour une grande part tirées de l’enregistrement paru en 2014 chez Deutsche Grammophon. Structure bien maigre en vérité, émaillée d’incursions dans le domaine de la variété pure avec des chansons d’avant ou d’après la guerre (Fernandel, Jean-Yves Rivaud, Les Beatles, Léo Ferré), de mélodies françaises ou espagnoles, des recettes de cuisine de Bernstein et quelques autres…

Dans un décor noir et blanc d’inspiration constructiviste, robe mi longue en satin cramoisi et chapeau claque, la cantatrice mise davantage sur les éléments scéniques que vocaux, sans doute bien consciente de ses limites : l’instrument paraît instable, manque singulièrement de couleurs et la technique est bien sommaire. Qu’importe, elle nous livre un tour de chant haut en couleurs qui, à force d’accessoires de toute sorte, vire rapidement au burlesque, genre où son sens de la gouaille un peu canaille trouve à s’épanouir joyeusement. Les faiblesses de la voix sont compensées – pense-t-elle – par un discret système d’amplification, et elle n’hésitera pas à prendre la partition sous les yeux quand le texte devient trop difficile, masquant bien mal un manque de préparation.

En contrepoint, son complice Olivier Py pousse lui aussi la chansonnette et nous livre, de sa petite voix serrée, quelques chansons d’un réalisme très noir dont les textes provoquent rapidement l’hilarité. Visiblement mal à l’aise sur le plateau, l’expression réduite à quelques grimaces et déhanchements, la gestuelle étonnement répétitive, le metteur en scène fait la démonstration que le genre est plus ardu qu’on ne le croit, et qu’on ne s’improvise pas facilement  chanteur.

Quelques moments de poésie, principalement dus à l’accordéon de David Venitucci, viendront heureusement interrompre tout ce joyeux débridement, et le grand professionnalisme de la pianiste Susan Manoff permettra d’en assurer la continuité musicale et d’en maintenir la cohérence, peu ou prou…

On s’étonnera cependant qu’une institution comme la Monnaie présente dans sa brochure-programme les chansons interprétées par Fernandel (par exemple) comme si elles avaient été écrites par lui, le plaçant dès lors sur le même pied que Bernstein, Poulenc ou Fauré, chacun appréciera.

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Bruxelles, Théâtre des Galeries, lundi 19 décembre, 20h

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