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Vérone, le plus grand festival à ciel ouvert de la planète

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Actualité
22 octobre 2024
Un incontournable du circuit lyrique estival qui permet de voir et de revoir des productions grandioses où défilent les stars.

Infos sur l’œuvre

Détails

La notoriété du festival Arena di Verona dépasse largement la seule sphère lyrique, avec une programmation consistant en quatre productions d’opéras en moyenne complétées par quelques concerts ou récitals. Un public venu du monde entier s’y presse, pour un taux de remplissage impressionnant. 

Lieu : L’amphithéâtre romain datant du début du 1er siècle après J.-C. pouvait accueillir jusqu’à 30 000 spectateurs. Il est l’un des plus vastes et les mieux conservés. Les arènes accueillent aujourd’hui un public occupant près de 22 000 places. Les plus grands artistes s’y produisent dans des opéras le plus souvent issus du répertoire populaire (Aida, Traviata, Nabucco, Carmen, Tosca, Turandot, Le Barbier de Séville…).

Dates : De la mi-juin à début septembre de chaque année, depuis 1913.

Sites Web : https://www.arena.it/

Année de création : 10 août 1913.

Principe fondateur : Les Arènes de Vérone étaient depuis longtemps le théâtre de spectacles variés, y compris d’opéra, comme une grande chorégraphie en 1822 avec un prélude lyrique sur la musique de Rossini et une première saison lyrique en 1856. Mais ce sont des spectacles de cirques qui se donnent principalement avant les véritables débuts du festival Arena di Verona, le 10 août 1913, pour fêter le centenaire de la naissance de Verdi, avec une Aida légendaire, dont la mise en scène mythique est régulièrement reprise depuis 1982. Dès lors, le festival se tient tous les ans sans interruptions (excepté de brèves suspensions durant les deux dernières guerres mondiales et la pandémie de 2020).

Dirigeants : Cecilia Gasdia et Stefano Trespidi.

Répertoire : Les opéras italiens, et tout particulièrement ceux de Verdi, Puccini et Rossini, se taillent la part du lion. Carmen, l’opéra le plus joué au monde, occupe une place de choix dans un festival qui doit attirer chaque soir près de 20 000 personnes. Des soirées de récital accueillent les chanteurs les plus célèbres, lyriques (Placido Domingo, Jonas Kaufmann, Anna Netrebko…) ou populaires (Zucchero, Paolo Conte, Adriano Celentano) mais également des stars de la danse comme Roberto Bolle ou des concerts exceptionnels donnés par l’orchestre de la Scala.

Dates marquantes : Aida, 1913.
En 1947, Maria Callas y fait ses débuts italiens dans La Gioconda de Ponchielli.
Franco Zeffirelli a monté plusieurs productions mythiques pour le festival, dont une Carmen en 1995 ou une Turandot qui remplissent année après année les Arènes.
100e anniversaire, en 2023, avec une Aida dite de cristal, Stefano Poda, 2023.
Concert de célébration de l’entrée de l’opéra italien au Patrimoine immatériel de l’humanité de l’Unesco, 7 juin 2024.
Anniversaire, en 2024, de l’Aida de 1913 et de la reprise de Gianfranco de Bosio.

Meilleures places : Si l’on est prêt à casser sa tirelire, les meilleures places sont les Poltronissima Platinum, mais il faut éviter les tout premiers rangs trop à droite ou à gauche, si l’on ne veut pas souffrir d’un curieux effet de stéréo désynchronisée. Dans des tarifs plus raisonnables, on peut se satisfaire de tout ce qui est Poltrona. Le premier secteur « Verdi » est encore très bien. Plus haut, il est utile de penser à s’équiper d’un coussin.

Acoustique : L’acoustique est remarquable. Les nuits sont souvent encore très chaudes dans une Vérone où l’été est caniculaire, avec une petite brise agréable et en principe le vent n’est pas un problème pour apprécier l’orchestre et les voix.

Tarifs : De 22 à 365 euros, la gamme de prix est large. Il est conseillé de réserver le plus tôt possible, car depuis la fin de la pandémie, nombre de spectacles affichent complets. On peut acquérir ses billets pour l’année suivante dès le mois de septembre.

Anecdotes : Plutôt que des anecdotes en surnombre, parlons des traditions : celle d’allumer des bougies dans les gradins supérieurs, qui semble s’être complètement perdue, ce qui est bien dommage, car le spectacle était grandiose et valait les applaudissements des spectateurs privilégiés occupant les sièges du bas. Dans les gradins, il était d’usage de venir tôt pour avoir les meilleures places et l’on dînait sur place, victuailles tirées du sac. Cette tradition se perd également. Un figurant en costume rappelant l’opéra du jour s’avance, sous les applaudissements, au bord de la scène et fait vibrer un gong pour prévenir de la reprise du spectacle après la pause, tradition qui perdure. Pour les anecdotes, rappelons que Maria Callas a fait ses débuts italiens dans la ville de Roméo et Juliette et y a rencontré Giovanni Battista Meneghini, son futur époux. Pour Ludovic Tézier, habitué des lieux en baryton-Verdi d’exception : « Quand vous rentrez dans l’arène, avec ce public immense en face de vous, on a un sentiment d’humilité, on a l’impression d’être tout petit, mais en même temps on se sent comme un gladiateur qui va au combat car il y a une énergie exceptionnelle qui émane de cet endroit ».

Le bémol : Même si l’été est très chaud à Vérone, la pluie peut être au rendez-vous et le spectacle s’arrêter bien plus tôt que prévu…

Le dièse : Pour l’ambiance, un festival à avoir fréquenté au moins une fois dans sa vie !

Accessibilité : À des prix très attractifs pour l’usager et son accompagnateur, certaines places sont accessibles aux personnes à mobilité réduite.

Toilettes : Elles sont nombreuses et facilement accessibles.

Bon à savoir : Mesdames et Messieurs, si vous souhaitez assister à un spectacle en talons aiguilles, mieux vaut être accompagné afin de pouvoir s’appuyer sur le bras ou l’épaule d’un chaperon, sans quoi la chute peut être brutale (et c’est du vécu). Par ailleurs, si vous arrivez avec une gourde ou une bouteille, des fruits et divers autres appareils qui pourraient être considérés comme dangereux, ils vous seront inévitablement confisqués à l’entrée. Pas de panique, vous pourrez les récupérer à la sortie. Mais dans l’intervalle, si vous souhaitez vous désaltérer, par exemple, il vous faudra acheter vos bouteilles à l’intérieur (les boissons à bulles sont également servies dans du plastique). Ceux qui essaient de limiter leur consommation auront des palpitations en pensant aux 417.354 spectateurs ayant assisté à au moins une représentation en 2024 et au nombre de bouteilles équivalentes. Autre détail qui pourrait avoir son importance : les files d’attente pour les taxis à la sortie sont impressionnantes ; encore une raison supplémentaire pour dormir sur place, non loin du théâtre.

Accès : Le train est le moyen le plus commode (et le plus écologique) pour arriver aux Arènes. La station Porta Nuova (entre Milan et Venise) est à 20 minutes à pied au sud ou à 10 minutes en transports en commun. En voiture, l’accès se fait par l’autoroute A4, sortie à Verona Sud, avec des parkings à proximité des Arènes. L’aéroport Valerio Catullo se trouve à 10 kilomètres de la ville (service de navette à partir de Porta Nuova, entre autres).

Points d’intérêt touristique proches : Ce n’est pas ce qui manque ! À Vérone, les amoureux de l’art visiteront le château de Castelvecchio et son superbe musée, prendront une carte pour découvrir les principales églises dont San Zeno, pour Mantegna, Sant’Anastasia, pour Pisanello, Santa Maria in Organo pour les sublimes stalles du chœur de Giovanni da Verona, entre autres trésors. Deux à trois jours ne seront pas de trop pour découvrir les différents quartiers de la ville (la cité des Scaliger et les tombeaux gothiques, les merveilleux jardins de la Villa Giusti, la Veronetta et les monuments romains, la piazza delle Erbe, etc.). On peut envisager de se rendre également au lac de Garde, situé à 25 km à l’ouest de Vérone et y découvrir entre autres le très beau village de Sermione. Vicence et Mantoue sont toutes les deux à une heure de train de Vérone.

Boutique : Il est possible de trouver de nombreux objets dans les boutiques autour des Arènes. À l’intérieur, avant le début de la représentation et à chaque entracte, de jeunes employés vous proposent eau, nourriture, programmes, coussins ou éventails. Près des portes d’entrées centrales, au parterre, des stands proposent produits dérivés, cartes postales, livres et programmes.

Où se restaurer ? On peut acheter à boire et à manger dans l’enceinte des arènes. Avant le spectacle qui ne commence qu’à 21h en soirée, il est pourtant loisible de manger à son goût dans toute la ville et en particulier aux environs proches du théâtre, notamment sur la Piazza Brà, aux portes des Arènes. Après le spectacle, qui peut aisément s’achever largement après minuit, on peut encore prendre un verre et se restaurer dans les alentours des Arènes, les rues étant toujours très animées.

Où dormir ? Le parc hôtelier est important dans la ville et ses alentours. Un petit conseil : pour mieux profiter de Vérone, mieux vaut séjourner à l’intérieur de l’ancienne enceinte romaine, car les hôtels au-delà des murailles se situent dans des zones qui évoquent souvent des friches peu accueillantes, surtout après minuit. L’idéal est de se trouver un hôtel à proximité des Arènes, comme l’Hotel Verona, idéalement situé à équidistance entre la gare et les Arènes, ou d’autres établissements au nord, dans la boucle de l’Adige.

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