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2016-2017 à l’Opéra de Paris, ouvrons les oreilles… et les yeux ?

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Brève
10 février 2016
2016-2017 à l’Opéra de Paris, ouvrons les oreilles… et les yeux ?

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Depuis ce matin 10 heures, il est officiellement possible de commenter la programmation 2016-2017 de l’Opéra de Paris. Elle contient plusieurs bonnes nouvelles. La Carmen d’Yves Beaunesne disparaît corps et biens sans avoir jamais été reprise depuis sa création en 2012 ; le Così d’Ezio Toffolutti, qui avait largement fait son temps, passe à la trappe lui aussi, pour ne pas parler de la Cenerentola de Jérôme Savary, vue et revue ici et là. Evidemment, on ne sait pas encore ce que vaudront les spectacles appelés à les remplacer, le Rossini confié à Guillaume Gallienne, ou le Mozart qu’Anne Teresa de Keersmaeker fera danser autant que chanter. Malgré tout, puisque selon le principe de la « nouvelle production à l’Opéra de Paris », on sait que la nouvelle Carmen sera celle de Calixto Bieito qui s’est déjà beaucoup promenée (Barcelone, Londres, Venise, San Francisco, Oslo, Florence…). Même chose pour le Lohengrin de Claus Guth, qui avait fait l’ouverture de La Scala en 2012. Arrivons-en donc aux vraies nouveautés. La Sniegourotchka montée par Dmitri Tcheniakov est une véritable rareté, qu’on applaudit des deux mains, et l’on espère que cette œuvre inspirera autant le metteur en scène que Kitège du même Rimski-Korsakov ou Rousslan et Loudmilla. L’Eliogabalo de Cavalli est aussi une bonne nouvelle, nous en avions déjà parlé. Vue à Lyon en 2012, la Sancta Susanna de Hindemith devra justifier son couplage avec Cavalleria rusticana. Bravo aussi pour le retour à la scène de Samson et Dalila, dont les dernières représentations remontent à mai 1991. Deux regrets : Les Fêtes d’Hébé, de Rameau, seront présentées dans le cadre fort peu propice de l’Amphi Bastille (on y verra aussi Owen Wingrave de Britten) et Béatrice et Bénédict ne sera donné qu’en version mise en espace (on espère que le naufrage de La Damnation de Faust n’aura pas pour autant dissuadé l’Opéra de Paris de présenter Benvenuto Cellini et Les Troyens dans une vraie mise en scène). Quant aux voix, kauffmanolâtres et alagnophiles devraient être satisfaits, tout comme les zélateurs de madame Netrebko. Anja Harteros aura de nombreuses occasions d’annuler puisque, outre les trois Tosca qu’elle devrait assurer en septembre, un récital est aussi annoncé en juin 2017. Côté cocorico, parmi les jeunes chanteurs français, on entendra beaucoup Stanislac (sic, p. 139 du programme) de Barbeyrac, en Pylade, Tamino et Bénédict, Sabine Devieilhe en Olympia et en Reine de la nuit, notamment, Cyrille Dubois en Ferrando et en Lucien de Rubempré dans Trompe-la-mort de Luca Francesconi, la création de l’année. A l’autre extrémité du spectre de l’âge, José Van Dam reviendra faire un petit tour de piste en Sprecher de La Flûte enchantée. Il y en aura donc pour à peu près tous les goûts, et on espère que, contrairement à ce que laisse craindre l’affiche de la nouvelle saison, on pourra écouter sans devoir fermer les yeux pour éviter de voir.

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