On l’a connu ces dernières semaines Duc de Mantoue à Orange dans Rigoletto, le sex-appeal en berne conjuré par un contre-ré fulgurant puis à Montpellier Riccardo des Puritains trop en force au goût de notre confrère Maurice Salles. Celso Albelo se fait pour Sony Classical, son nouveau label discographique, chanteur de charme. Adieu le bel canto et l’héritage revendiqué de son modèle Alfredo Kraus, comme lui originaire des Iles Canaries… Pour ce premier album, le ténor espagnol explore la variété latino-américaine dans ce qu’elle a de plus noble : Carlos Guastavino (1912-2000), Alberto Ginastera (1916-1983), Osmán Pérez Freire (1880-1930), Alfonso Esparza Oteo (1894-1950), Carlos López Buchardo (1881-1948) ou encore Augusto Brandt (1892-1942), tous compositeurs de mélodies célèbres que Celso Albelo, accompagné au piano par son compatriote Juan Francisco Parra, veut hisser au rang de Lieder par le pouvoir de son phrasé, de sa diction et de sa virtuosité – dixit le communiqué de presse. « Les chansons dans ce CD m’ont accompagné toute ma vie, depuis mon enfance jusqu’à mon adolescence à Tenerife », explique Albelo, « Toutes suggèrent un regard sur les rives, qui nous séparent mais aussi nous rapprochent de l’Amérique latine. Je connais très bien des pays comme l’Argentine ou le Chili, les gens et leurs traditions et, depuis que je suis très jeune, dans mon île, j’ai eu un contact avec le folklore américain, une de mes passions. ». Bref, amateurs de crossover, ne pas s’abstenir. Sortie en contrées hispaniques depuis le 28 juillet.
