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Figaro dans tous ses états à Paris

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Brève
7 septembre 2015
Figaro dans tous ses états à Paris

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Prima la musica o le parole ? Depuis la création de l’opéra, le débat fait rage. Sur la petite scène du Funambule à Montmartre, deux troupes, l’une de comédiens, l’autre de chanteurs, se disputent l’interprétation des Noces de Figaro. Pièce de Beaumarchais ou opéra de Mozart ? Les deux à la fois, comme dans l’ouvrage de Richard Strauss, Ariadne auf Naxos, ce qui ne manque pas de donner lieu à des situations cocasses. A quatre, il leur faut insuffler vie à sept des personnages de cette folle journée. Des tissus de couleurs aident à distinguer les rôles, interprétés indifféremment par les uns ou les autres en une mécanique virtuose réglée par le metteur en scène Frédéric Mairy. Violet pour Suzanne, jaune pour la Comtesse… Le procédé est astucieux, on suit sans trop de mal les fils enchevêtres de l’histoire. Leana Durney chante « Dove sono » et « Voi che sapete », le deuxième mieux que le premier. Davide Autieri lui donne la réplique, en Comte, en Figaro voire en Chérubin mais c’est lorsque, pris à son tour de folie, le piano de Lucas Buclin (ou en alternance Guy Leuenberger) lorgne vers le music-hall que le baryton se montre sous son meilleur jour. Mathias Glayre déclame juste et vite le monologue de Figaro – que Mozart écarta de son opéra. La scène du jardin où Carine Martin, sa partenaire, s’essouffle à jouer quatre rôles à la fois est une prouesse de théâtre et de drôlerie. Encore plus drôles sont les parenthèses ouvertes dans le récit : la parodie de « Têtes à claques », l’intrusion du jardinier dans la scène du bal, etc. Alors, finalement, musique ou parole ? Musique évidemment qui voit l’histoire s’achever en une chanson où les comédiens, si doués soient-ils, montrent qu’ils sont de modestes chanteurs quand les chanteurs, tout au long de la pièce, ont montré qu’ils étaient aussi de bons comédiens. Le match se poursuit toutes les semaines jusqu’au 26 octobre, les samedi et dimanche à 18h et le lundi à 21h30 (plus d’informations)

Figaroh, d’après les œuvres de Mozart et Beaumarchais. Davide Autieri, Leana Durney, Mathias Glayre, Carine Martin. Lucas Buclin / Guy-François Leuenberger (piano). Frédéric Mairy (Mise en scène). Le funambule Montmartre, 53 rue des Saules, Paris 18e.

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