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Cinq questions à David Alegret

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Interview
25 novembre 2010

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Les ténors capables de chanter Rossini ne sont pas légion, surtout Idreno dans Semiramide l’un des rôles les plus difficiles de ce répertoire. A Montpellier, du 26 au 30 novembre, la perle rare s’appelle David Alegret : un jeune chanteur espagnol qui n’a pas froid aux yeux. 

  

 

Pourquoi avez-vous décidé de devenir chanteur d’opéra ?

 

Parce que j’éprouve depuis mon plus jeune âge une passion pour la musique classique. Ma mère était professeur de musique, j’ai toujours baigné dans cette atmosphère. Dès l’enfance, j’ai chanté dans des chœurs puis à 19 ans, j’ai étudié la médecine. Mais la musique et le chant étaient toujours là. A l’âge de 27 ans, j’ai décidé d’arrêter mes études de médecine et de devenir chanteur classique. Je sentais que j’avais besoin d’exprimer quelque chose à l’intérieur de moi-même que je ne pouvais pas exprimer en étant médecin. Il y avait quelque chose en moi que je voulais essayer de trouver et de vivre. Et me voici !

 

Comment définiriez-vous votre voix ?

 

Je suis un ténor lirico-leggero, une voix idéale pour chanter Mozart, Rossini, quelques Bellini et Donizetti ainsi que, bien évidemment, tout le répertoire baroque et sacré comme Bach, par exemple.

 

Faire ses débuts en France en interprétant Idreno dans Semiramide, n’est-ce pas un peu « kamikaze » ?

 

Je pense qu’il faut être honnête avec soi-même. Rossini demande d’étudier et de pratiquer beaucoup. On sait si l’on est capable de chanter un rôle ou non en le préparant sérieusement. C’est ce que j’ai fait. Idreno est un rôle difficile mais je ne me considère pas pour autant comme « kamikaze » parce que je le chante. C’est un défi et je pense que, dans une carrière, nous avons tous besoin de défis à relever, lutter pour y arriver et, le plus important, apprécier ce combat. Une fois cela dit, oui, Idreno est un rôle que je peux chanter, qui m’offre beaucoup à démontrer, qui me procure beaucoup de plaisir et avec lequel je peux rendre heureux le public.

 

Quand vous chantez « La sperenza piu soave », à qui pensez-vous : Rockwell Blake, Gregory Kunde ou Juan-Diego Florez ?

 

Tous les trois sont de fantastiques chanteurs et, personnellement, je pense avoir beaucoup à apprendre de chacun d’eux. Selon moi, un bon artiste doit chaque fois qu’il le peut tirer le meilleur des grands interprètes et essayer de l’intégrer à son chant. Mais sans jamais les copier. Il s’agit juste d’éléments à assimiler. C’est en travaillant dur et constamment et en se pliant à l’épreuve de la scène que peu à peu vous trouvez votre propre voix, celle qui vous donne une authenticité et qui fait que le public vous reconnaît. Dans mon cas, la voix de David Alegret et de personne d’autre !

 

Rossini semble votre fer de lance. Pourtant vous n’avez aucun projet à Pesaro…

 

Je n’ai pas encore chanté à Pesaro mais il y a 6 ans, j’ai participé à l’Académie – j’interprétais Libenskof dans Il Viaggio a Reims – et à cette occasion, j’ai rencontré le Maestro Alberto Zedda avec lequel j’ai eu un excellent contact. J’ai beaucoup chanté depuis sous sa direction mais jamais à Pesaro. Ma carrière en est encore à ses débuts et je suis convaincu que Pesaro arrivera un jour ou l’autre. Vous pouvez voir aussi les choses sous un autre angle. Pesaro est probablement l’endroit le plus fameux pour qui veut chanter Rossini. Mieux vaut avoir un bon bagage avant d’y aller de manière à se montrer sous son meilleur jour.

 

Propos recueillis et traduits par Christophe Rizoud

 

 

 

David Alegret © DR

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