De l’inédit à Orange en 2019

Pour être une vraie rareté, Mefistofele à l’affiche en 2018 n’en avait pas moins déjà été donné en 1905 dans le théâtre antique d’Orange. En 2019, à l’occasion de leur 150e anniversaire, les Chorégies accueilleront en revanche une œuvre qui n’y a absolument jamais été vue : Guillaume Tell de Rossini, pour une seule représentation, le 12 juillet, mais avec une distribution fort alléchante : Nicola Alaimo dans le rôle-titre, Annick Massis en Mathilde et Celso Albelo en Arnold. C’est Jean-Louis Grinda lui-même qui assurera la mise en scène, comme il l’avait fait en 2015 à Monte-Carlo, l’orchestre étant dirigé par Gianluca Capuano. L’autre opéra représenté sera Don Giovanni, qui n’était plus revenu depuis 1996. Les 2 et 6 août, dans une production signée Davide Livermore, Frédéric Chalsin dirigera le séducteur d’Erwin Schrott, avec notamment autour de lui Adrian Sâmpetrean en Leporello, Nadine Sierra en Donna Anna, Karine Deshayes en Elvira et Stanislas de Barbeyrac en Ottavio. Mais peut-être la lyricosphère n’aura-t-il d’yeux et d’oreille que pour le gala proposé le 20 juillet par Anna Netrebko et Yusif Eyvazov, à base d’airs et duos d’opéra italien. A moins que la présence de Plácido Domingo dans un concert de zarzuela le 6 juillet ne fasse figure d’événement majeur du cru 2019, ou que ce titre soit ravi par la Symphonie des Mille de Mahler, programmée le 29 juillet.