Les difficultés, en période de tourmente, obligent les institutions à repenser leurs missions, à inventer ou réinventer. Montpellier n’échappe pas au mouvement. La présentation de la prochaine saison en a été l’illustration. Si la Région maintient simplement sa subvention, la Métropole, premier financeur (63 %), l’augmente sensiblement, tout comme l’Etat. Outre la programmation renouvelée, on en retiendra la riche intervention de Michaël Delafosse, Maire et Président de la métropole. Après avoir stigmatisé avec force la menace que le populisme fait peser sur la culture, et l’opéra tout particulièrement, il a réaffirmé « le soutien et l’attachement indéfectibles » des institutions qu’il préside à l’Opéra Orchestre National. Deux axes gouvernent la saison prochaine, présentée par Valérie Chevalier : l’audace et l’indépendance artistique d’une part, et l’ouverture, le souci constant de s’adresser à ceux qui sont le plus éloignés de la culture.
Trois productions lyriques seulement, d’un égal intérêt : La Vie parisienne, dans la mise en scène de Christian Lacroix, pour les fêtes de fin d’année, la création française de Negar, de Keyvian Chemirani (livret de Sonia Hossein-Pour et Marie-Eve Signeyrole, qui signe la mise en scène), au printemps, et La Bohème (m. en sc. Orpha Phelan) pour la fin de saison. Sans oublier un gala lyrique centré sur l’opéra italien en octobre, la Grande messe en ut mineur de Mozart, le Gloria de Poulenc, Méditations qu’écrivit la rare Charlotte Sohy en 1922, l’Exsultate jubilate de Mozart (que dirigera Philippe Jaroussky), la IXe symphonie de Beethoven, la 4ème de Mahler, un récital de Jacub Jozef Orlinski, des cantates italiennes, la Passion selon Saint-Matthieu (dir. Francesco Corti, avec le Freiburger Barockorchester), mais aussi du rap, des musiques ethniques, il y en aura pour tous les goûts.
La musique continuera d’être à la fête à Montpellier. https://www.opera-orchestre-montpellier.fr/
