Le label Oehms Classics publie aujourd’hui 14 février une énième version de Cavalleria rusticana / Pagliacci. L’enregistrement est dirigé par Oksana Lyniv, celle-là même qui conduisait récemment l’orchestre du Bayerische Staatsoper dans Le Château de Barbe-Bleue, mais pour ce disque, il s’agit du Philharmonique de Graz. On s’en doute, la distribution n’inclut pas de grandes stars internationales – Ezgi Kutlu en Santuzza, Aldo di Toro en Turiddu et Canio, Audun Iversen en Alfio et Tonio, etc. – mais tout de même, il y a un nom qui interroge. Dans le rôle de Mamma Lucia, écrit pour un contralto, et où s’est illustrée une Fedora Barbieri, par exemple, figure Cheryl Studer, étoile filante des années 1990. Celle que s’arrachaient les studios d’enregistrement pour lui faire tout chanter, de Gounod à Richard Strauss en passant par Rossini et Wagner, semble donc faire une seconde carrière dans les petits rôles, tantôt de soprano, comme la confidente de Clytemnestre dans Elektra au Staatsoper de Berlin, tantôt de mezzo, comme Adelaide d’Arabella qu’elle chantait en 2014 à Hambourg. Cela dit, elle n’est évidemment pas la seule, puisque l’on apprenait il y a peu que Katia Ricciarelli allait elle aussi chanter Mamma Lucia, cet été à Vérone.
