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Grandiose Elektra en direct du Met

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Brève
2 mai 2016
Grandiose Elektra en direct du Met

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La saison des retransmissions en direct du Metropolitan Opera dans les cinémas s’achève en beauté avec  cette production d’Elektra créée à Aix durant l’été 2013, dernier opus de Patrice Chéreau qui devait décéder peu après. Unanimement salué à l’époque  par la presse, qualifié dans nos colonnes de « miracle musical », le spectacle, remonté par Vincent Huguet, n’a rien perdu de son impact. Mieux, sur grand écran, il gagne même en intensité dramatique grâce aux nombreux gros plans sur les visages des trois protagonistes principales qui se révèlent d’immenses comédiennes.

Dans un décor nu, des murs en béton, quelques marches, une porte gigantesque, Chéreau n’a nul besoin d’accessoires superfétatoires pour épater la galerie. Par sa seule direction d’acteurs, il donne vie à des personnages de chair et de sang qui rendent justice au livret de Hofmannsthal.

Au pupitre, Esa-Pekka Salonen qui dirigeait déjà l’ouvrage à Aix, galvanise l’Orchestre du Metropolitan Opera dont il tire des sonorités luxuriantes dans les tuttis tout en mettant en valeur les nombreux passages chambristes que la partition recèle, permettant ainsi aux chanteurs d’émailler leur interprétation d’infinies nuances.

Des seconds rôles, tous excellents, relevons les prestations de Susan Neves, un luxe en confidente de la reine et de Roberta Alexander, émouvante cinquième servante, que le public a chaleureusement ovationnée au rideau final. Burkhard Ulrich est un Égisthe pleutre à souhait et Eric Owens dont la voix d’airain en impose, campe un Oreste hiératique et mystérieux.

Adriane Pieczonka et Waltraud Meier qui faisaient partie de la distribution d’origine, en restant fidèles à leurs prestations Aixoises, constituent un témoignage vivant du travail de Chéreau: la première incarne une Chrysothémis  solide et épanouie, la seconde fait de Clytemnestre une reine nerveuse et tourmentée mais d’une classe irrésistible, à mille lieux des mégères monstrueuses que l’on a pu voir dans cet emploi.

Enfin Nina Stemme qui a mis récemment à Vienne Elektra à son répertoire, se hisse d’emblée au rang des meilleures interprètes actuelles de ce rôle meurtrier. Sa voix opulente dispose d’une large dynamique qui lui permet d’alterner d’impressionnants fortissimos avec  d’exquises demi-teintes. Souvent filmé en gros plan, son visage, qui reflète tous les affects du personnage, nous hante encore longtemps après la fin de la projection.

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Adriane Pieczonka et Nina Stemme © Metropolitan Opera

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