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Aleksandra Kurzak sur les traces de Cornélie Falcon

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Brève
8 décembre 2023

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Le 3 mars 1837, Cornélie Falcon crée Stradella de Niedermeyer sur la scène de l’Opéra de Paris aux côtés de son maître, le ténor Adolphe Nourrit – autre grand nom de l’art lyrique. Lors de la deuxième représentation, le 6 mars, incapable de chanter sa réplique « Je suis prête », elle s’évanouit. Sa voix est cassée. Après avoir tenté de se refaire une santé en Italie, elle jette l’éponge en 1840, à l’âge de 26 ans, mettant un terme à une carrière débutée huit ans plus tôt, le 20 juillet 1832.

La jeune Cornélie faisait alors figure de révélation dans une reprise de Robert le Diable. Meyerbeer lui-même s’était enflammé, promettant « d’écrire exprès pour elle un rôle à sa taille, à son image, à son génie ! », raconte Jules Janin. Ce sera Valentine dans Les Huguenots en 1836. Auparavant, elle avait participé à la création de Gustave III ou le Bal masqué d’Auber, chanté Donna Anna dans Don Giovanni, Julie dans La Vestale, Adèle dans le Comte Ory, Mathilde dans Guillaume Tell et même en concert La captive et Le jeune Pâtre breton, deux mélodies de Berlioz – un de ses plus fervents admirateurs.

Son nom est aujourd’hui utilisé pour désigner dans le répertoire français des voix de soprano dramatique, similaire à la sienne, puissante, large, dotée d’un grave et d’un medium solide et d’un aigu fulgurant, moins agile cependant que capable de déclamation, de sauts d’octave et d’égale intensité sur toute la longueur.

C’est cette légende qu’entreprend de faire revivre Aleksandra Kurzak dans un prochain album, intitulé tout simplement Cornélie Falcon, avec au programme* quelques grands airs empruntés au répertoire de celle qui, avant de s’éteindre, en 1897, plus d’un demi-siècle après son retrait des scènes, aurait dit « Pas de fleurs ! Et qu’on ne dise pas que j’étais la Falcon ; celle-là est morte depuis longtemps ! ».  Sortie prévue printemps 2024.

*« Crudele, non di mir... » (Mozart, Don Giovanni)
« En proie à la tristesse » (Rossini, Le comte Ory)
« Ah ! quel songe affreux » (Niedemeyer, Stradella)
« Ah, je suis seule chez moi... » (Meyerbeer, Les Huguenots)
« Ah! Perfido » (Beethoven)
Le jeune Pâtre breton (Berlioz)
« Toi que j'implore avec effroi... » (Spontini, La vestale)
« Wie nahte mir der Schlummer… Leise, leise » (Weber, Freischütz)
« Il va venir » (Halévy, La Juive)

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