Peut-on monter Don Diovanni sans Don Giovanni ? C'est la question que pose le spectacle offert en ce moment par le Royal Opera de Londres. Christopher Maltman est tellement transparent dans la peau du chasseur de femmes que l'on en vient à se demander si ce n'est pas un parti pris de mise en scène. Hélas, la très petite forme vocale du chanteur confirme que rien de tout cela n'est voulu, et qu'il faudra subir une représentation entière sans un vrai Don Juan. Dommage pour la Donna Anna somptueuse d’Albina Shagimuratova, dont chaque intervention est un miracle de souffle et de virtuosité. Dommage aussi pour le Leporello très investi d'Alex Esposito, seul élément de la distribution à rendre justice à l'aspect giocoso de l'oeuvre. Le reste du cast est bien banal, la direction d'Alain Altinoglu souvent pataude, et la mise en scène de Kasper Holten, malgré quelques belles projections, ne renouvelle en rien le propos. On attendait beaucoup mieux.
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Après avoir dominé la scène baroque pendant plus d’une décennie, Véronique Gens s’est établie une solide réputation à l’international et est aujourd’hui considérée comme l’une des meilleures interprètes de Mozart.
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