Le musicologue et historien américain Philip Gossett vient de s’éteindre à 75 ans des suites d’une longue maladie neurologique. L’apport de Gossett à la compréhension de l’opéra italien du XIXe siècle aura été considérable. On lui doit une dizaine d’éditions critiques d’opéras de Rossini et de Verdi parmi la centaine auxquelles il aura contribué. Longtemps collaborateur du Rossini Opera Festival, il a participé en particulier à la supervision du Viaggio a Reims. Il s’est également attaché à rétablir des pratiques d’interprétation historiquement justifiées, par exemple en termes d’ornementations. C’est ainsi qu’on lui doit notamment des propositions de variations pour les reprises de cabalettes rossiniennes. Dans Divas and Scholars: Performing Italian Opera, publié en 2006, Philip Gossett réussissait l’exploit de rendre accessible et plaisant le résumé de ses recherches. Après Alberto Zedda en mars dernier, c’est un autre titan de la musique italienne qui disparait.
