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Juvénile Don Giovanni au Ranelagh

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Brève
12 décembre 2014
Juvénile Don Giovanni au Ranelagh

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Avec une énergie dont il faut saluer le courage, Opéra du jour continue de faire du Théâtre du Ranelagh le bastion lyrique de l’Ouest parisien. On y joue en ce moment rien moins que Don Giovanni dans une version abrégée et adaptée pour piano. Pour assurer la lisibilité d’une intrigue qui peut ne pas être connue de tous, des dialogues en français remplacent les récitatifs secs tandis que les airs et ensembles restent interprétés en italien. Mozart ne pâtit pas du traitement : les ressorts dramatiques de son dramma giocoso sont d’acier ; l’adaptation est intelligente et les chanteurs suffisamment bons comédiens pour passer du parler au chanter sans qu’il y ait rupture de ton. Leur moyenne d’âge ne doit pas dépasser 25 ans mais tous ont déjà connu l’épreuve des planches : leur jeunesse n’est pas inexpérience. Mozart n’aime rien tant que ces voix jeunes et intrépides, dont la sève sert son propos. Il ne leur épargne pourtant rien mais la façon dont Dorothée Lorthiois (Donna Anna), Armelle Khourdoian (Zerlina) et Jean-Loup Pagesy (le Commandeur) surmontent les difficultés de leur rôle est riche de promesse. Claire-Elie Tenet (Donna Elvira), Emmanuel Bujeau (Masetto) et  Sebastien Obrecht (Don Ottavio) paraissent moins aguerris ; leur silhouette juvénile et leur engagement scéniques suppléent leur verdeur. Jean Vendassi est le doyen de la troupe, son Leporello n’en est que plus bonhomme. Le baryton de Philippe Estèphe paraît de prime abord léger. Ce n’est pas un handicap car Don Giovanni peut se satisfaire d’une relative clarté ; les visages du séducteur sont multiples. Surtout à l’instar d’autres rôles mythiques – Carmen pour ne pas la citer – la présence compte autant que la voix. N’est pas Don Giovanni celui qui seulement peut le chanter et Philippe Estèphe possède le charme félin, non dénué de fragilité, des prédateurs. Avec trois bouts de ficelles et trois couleurs – rouge, noir, blanc –, Isabelle du Boucher et Annie Paradis donnent vie au livret de Da Ponte en congruence avec la musique. Au piano, Magali Albertini apporte à l’ensemble ce supplément de théâtre indispensable à toute représentation d’opéra. L’oeuvre est à l’affiche jusqu’au dimanche 21 décembre (plus d’informations).

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Philippe Estèphe © Juan Esteban

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