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Romances de France à l’Opéra-Comique

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Brève
27 avril 2015
Romances de France à l’Opéra-Comique

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En marge des représentations de Ciboulette, les membres de l’Académie lyrique de l’Opéra-Comique offrent deux concerts de midi, l’un ce lundi 27 avril, l’autre le mercredi 29, avec deux programmes légèrement différents. Le premier a permis de réentendre deux voix déjà présentes l’an dernier et de découvrir les nouvelles recrues, les uns et les autres plus ou moins gâtés par les œuvres retenues. Parfois limité en scène par un certain manque de puissance, le ténor Safir Behloul trouve dans le Foyer de la salle Favart un cadre plus adapté à ses moyens, tandis que le baryton Ronan Debois semble s’économiser en prévision du rôle qu’il doit tenir le soir même dans Ciboulette, avec une « Chanson du pêcheur » qui paraît bien fade en comparaison avec ce que Berlioz tira du même texte (« Ma belle amie est morte »). Leurs quatre consœurs présentent quatre voix assez bien différenciées. La mezzo Eléonore Pancrazi s’impose d’emblée avec un boléro très enlevé tiré de l’opéra-comique Les Deux Jaloux de Sophie Gail (1775-1819), et elle a la chance d’interpréter la sublime « Mort d’Ophélie » de Berlioz. L’ample voix de Valentine Martinez paraît presque surdimensionnée pour l’espace du Foyer, et l’on découvre ou redécouvre grâce à elle « Le lac », mise en musique du poème de Lamartine par Louis Niedermeyer, et « Il m’aimait tant », de Liszt. Anne-Marine Suire a le privilège de chanter « La Péri » d’un certain « François Schubert », qui n’est autre que « La Truite » dans une traduction sans aucun rapport avec le texte original ! Quant à la fraîcheur du timbre de Jodie Devos, on l’apprécie en particulier dans « Dans un bois solitaire » de Mozart. Tous bénéficiaient du soutien précieux de la pianiste Marine Thoreau La Salle, et au moment des saluts, Jean-Paul Fouchécourt rejoint ces jeunes artistes auxquels il a dispensé son savoir dans des master-classes. Pour la plupart d’entre eux, le public pourra les retrouver dans Les Mousquetaires au couvent en juin. Auparavant, on les aura applaudis dans une soirée intitulée « Opérette et romance » à la Fondation Cartier, le 11 mai.

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