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Pfleger – The Life and Passion of the Christ

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CD
21 mai 2021
Singulier compositeur, singulière musique, chargée de séductions

Note ForumOpera.com

3

Infos sur l’œuvre

Détails

Augustin Pfleger (1635-1686)

« Jetzt gehet an die neue Zeit », cantate pour l’Annonciation

« Ach Herr, du Sohn Davids, erbarme », cantate [la fille possédée]

« Der Herr ist gros von Wunderrat », cantate [les guérisons miraculeuses]

« Merket wie der Herr uns liebet », cantate [le chemin d’Emmaüs]

« Ach das ich Wassers genug hatte », cantate de la Passion

« O Freude und dennoch Leid », cantate [apparition aux onze du Corps ressuscité]

Vox Nidrosiensis

Natalie Pérez, soprano

Gunhild Alsvik, soprano

Samule Boden, ténor

Victor Sardo Vicente, ténor

Havard Stensvold, basse

Orkester Nord

Direction musicale

Martin Wahlberg

Un CD Aparte AP249, de 72′, enregistré en septembre 2018, à l’église de Selbu (Norvège)

Le titre anglais de l’enregistrement est trompeur. Il fait douter de la langue du compositeur et de l’œuvre, et laisse d’autre part imaginer une œuvre unifiée. Faut-il lire les programmes avant l’écoute ? Que ce soit au concert, à l’opéra ou au disque, les avis sont partagés. Dans ce cas précis, la lecture de la riche et volumineuse brochure (plus de 130 pages) a été différée. Et, dès la première audition, la surprise est grande. Le timbre si particulier du psaltérion surprend. On attendait un compositeur intermédiaire entre Schütz et Bach, peut-être un « petit » Buxtehude en quelque sorte, et on trouve une personnalité et une musique en dehors des courants dominants de l’Allemagne luthérienne. Pas de choral, pas d’arias da capo ni de récitatifs, des bicinia de sopranes et de ténors, qui sont à la fois le chœur et l’évangéliste, on est en une terre à découvrir, même si l’influence italienne est perceptible.

Der Pfleger, pour le germaniste, est l’infirmier… Ici, il soigne nos maux avec une musique originale. Né en Bohême en 1635, élève de Kindermann en Bavière, puis œuvrant en Saxe, enfin dans le Schleswig-Holstein, ce petit Etat voisin du Danemark, Augustin Pfleger est fort peu illustré au disque, malgré une œuvre abondante. Avant un CD de cantates dirigées par Marcel Cordes (CPO- 2013), aucun enregistrement ne lui était consacré, sinon quelques pièces glissées dans des récitals. Première raison de saluer cette réalisation.

La cantate dialoguée, venue d’Italie, trouve ici une illustration originale, efficace et séduisante. Nul doute que celles de Pfleger rencontrèrent un réel succès en leur temps. Ainsi, dans la cantate centrée sur les guérisons miraculeuses, la ritournelle, vive et légère, confiée aux deux voix de femmes (le chœur des fidèles), après avoir été exposée et répétée au début, est entendue une dizaine de fois, et s’imprime dans la mémoire. A l’opposé, le récit de la Passion, profondément dramatique, devait-il être propre à conforter le fidèle dans sa foi. Ces six cantates, ou concerts spirituels, s’écoutent avec un réel plaisir. Les lignes vocales souples, parfois ornées, relèvent autant du récitatif que de l’aria. La vigueur rythmique des ensembles est exemplaire, ainsi dans ce récit de la Passion. Martin Wahlberg anime ces pages colorées avec maestria. Ce sont réellement des histoires dramatiques que ces œuvres. L’écrin instrumental est un régal : le consort de cordes et le continuo (psaltérion, théorbe et orgue) sonnent magnifiquement. Le jeu instrumental, d’un lyrisme constant, inventif, épanoui, est idéalement équilibré : l’écoute de chacun est manifeste. Quant au chant, il se caractérise par la souplesse des phrasés, l’intelligibilité des textes comme par sa qualité dramatique. Joachim Peterson est une belle basse, sonore, chaude, toujours claire. La conduite et le soutien sont remarquables. Les deux ténors (Samuel Boden et Victor Sordo Vicente) sont également engagés et leurs interventions réjouissent. Si l’une des sopranos dérange parfois par ses intonations légèrement basses, cette réserve disparaît dans les bicinia (Natalie Perez et Gunhild Alsvik). Plus qu’un document ou une curiosité, une œuvre que l’on découvre avec bonheur.

La volumineuse brochure trilingue, particulièrement complète, est un modèle du genre.

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Détails

Augustin Pfleger (1635-1686)

« Jetzt gehet an die neue Zeit », cantate pour l’Annonciation

« Ach Herr, du Sohn Davids, erbarme », cantate [la fille possédée]

« Der Herr ist gros von Wunderrat », cantate [les guérisons miraculeuses]

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« O Freude und dennoch Leid », cantate [apparition aux onze du Corps ressuscité]

Vox Nidrosiensis

Natalie Pérez, soprano

Gunhild Alsvik, soprano

Samule Boden, ténor

Victor Sardo Vicente, ténor

Havard Stensvold, basse

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Martin Wahlberg

Un CD Aparte AP249, de 72′, enregistré en septembre 2018, à l’église de Selbu (Norvège)

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