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Onze minutes d’applaudissements pour Anna Netrebko à La Scala

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Brève
8 décembre 2015
Onze minutes d’applaudissements pour Anna Netrebko à La Scala

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« Tant que je réussirais à chanter ce rôle, je serais en forme » explique Anna Netrebko devant les caméras d’Arte avant la retransmission de Giovanna d’Arco de Giuseppe Verdi, en ouverture de saison de La Scala. A l’extérieur, des mesures de sécurité exceptionnelles ont transformé le temple lyrique milanais en une forteresse imprenable. A l’intérieur, les dames redoublent d’élégance avec plus ou moins de bonheur. « Sur scène, c’est Jeanne d’Arc mais dans la salle, c’est le Bal masqué » raille un twitto.

Le rideau se lève sur une chambre qui pourrait être celle de Violetta au troisième acte de La Traviata. Carlo VII parait, couronné et doré des pieds à la tête. On dirait Lohengrin. « Notre Giovanna d’Arco, nous l’avons faite avec amour, sincérité et respect pour Verdi », avouent Moshe Leiser et Patrice Caurier. Le public leur en est reconnaissant. La mise en scène ne suscite aucune protestation. Le ténor, Francesco Meli plus élégant qu’héroïque, et le baryton, Devid Cecconi qui remplace Carlos Alvarez souffrant d’une bronchite, ont droit, eux aussi, à leur part d’applaudissements. Ricardo Chailly a la baguette impériale avec, dans cet opéra de jeunesse, une combinaison idéale de vigueur et de douceur.

Dès « Sempre all alba », la cavatine de Giovanna, Anna Netrebko abat les cartes maitresses d’un chant gagnant, apte à surmonter l’ambivalence d’une partition qui la veut vierge et guerrière avec tout ce que cela signifie de pureté et d’énergie sauvage. Ni les longues phrases verdiennes à dérouler sur le souffle, ni les écarts de registre, ni les coloratures les plus délicates, ni les notes les plus exposées d’une extrémité à l’autre de la portée, n’entament sa détermination. A l’issue du spectacle, onze minutes d’ovation saluent la performance. Les manchettes ce matin de la presse italienne s’accordent sur ce chiffre. Les journalistes italiens achètent leur montre en Suisse. Pas de doute : Anna Netrebko est en forme.

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© Brescia/Amisano

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