Le rayonnement international fait partie des gênes de l’opéra de Zürich, particulièrement depuis l’arrivée d’Andreas Homoki, comme intendant, en 2012. Association subtile de nouvelles productions, de raretés, de créations, avec de nombreuses prises de rôle, comme de reprises, la programmation de la saison 2023-2024 a été publiée, offrant une rare diversité.
Au centre, un Ring complet, mis en scène par Andreas Homoki, donné deux fois en quatre jours (du 3 au 9 mai, puis du 18 au 26), après un Crépuscule des Dieux en avant- première (dès novembre 2023), dirigé par Gianandrea Noseda, avec une riche distribution (Klaus Florian Vogt, Christopher Purves, Camilla Nylund …). Premier lever de rideau avec La rondine, de Puccini, dont ce sera la première helvétique (mise en scène Christof Loy, direction Marco Armiliato) avec Ermonela Jaho, Benjamin Bernheim, entre autres (septembre et octobre). Suivra Platée, de Rameau, dans une mise en scène de Jetske Mijnssen, confiée à Emmanuelle Haïm (avec Mathias Vidal en Platée), à partir du 10 décembre. La veuve joyeuse (en allemand, évidemment), mise en scène par Barrie Kosky (dir. musicale Patrick Hahn) en février et mars. Une rareté, Amerika, de Roman Haubenstock-Ramati, d’après Kafka, sera dirigée par Sebastian Baumgarten (m. en sc. Gabriel Felz), dès le 3 mars. La Carmen, déjà donnée à l’Opéra-Comique – avec Marina Viotti – à partir du 7 avril. De Britten, le Midsummer Night’s Dream, en avril et mai à Winterthur (m. en sc. Rainer Holzapfel, dir. mus. Duncan Ward), puis l’Orfeo de Monteverdi, dirigé par Ottavio Dantone, en mai et juin (m. en sc. Evegeny Titov). De Verdi, I vespri siciliani, en juin et juillet (Calixto Bieito, dir. mus. Ivan Repusic) avec Maria Agresta en Elena. Andrea Chénier, de Giordano, en juillet (dernière le…14) avec Anja Harteros (Sylvie Döring signera la mise en scène, et Marco Armiliato dirigera).
Quant aux abondantes reprises, mentionnons Il Turco in Italia, avec Nahuel di Pierro et Olga Peretyatko, dès le 19 sept. prochain, puis Don Giovanni, et Iphigénie en Tauride (Homoki / Petru) en septembre et octobre, Macbeth (Kosky / Squeo) avec George Petean, en novembre et décembre, Barkouf, d’Offenbach (Max Hoo/ Jérémie Rhorer) avec Marcel Beekman (décembre), le rare Sweeney Todd, de Sondheim, en décembre et janvier, dès le 31 décembre L’Italiana in Algeri (mise en scène Leiser–Caurier, dir. musicale Gianluca Capuano), avec une remarquable distribution, Werther, avec Benjamin Bernheim et Gaëlle Arquez (janvier et février), Cosi fan tutte, que dirigera Riccardo Minasi (m. en sc. Serebrennikov), Vannina Santoni chantant Fiordiligi, le Requiem de Verdi, chorégraphié et mis en sc. par Christian Spuck (dir. Armiliato) à partir du 24 février, Die Csardasfürstin, de Kalman, en mars-avril, Das Land des Lächelns, de Franz Lehar (Homoki / Paul Daniel), juin et juillet 24. C’est Turandot, avec Anna Pirozzi dans le rôle-titre, qui clôturera la saison à partir du 30 juin 2024 (mise en scène Baumgarten, direction Robert Trevino). Une création en Suisse : Jim Kopf und Lukas der Lokomotivführer, de Michael Endes, de novembre à janvier).
Mentionnons pour finir quelques récitals : Diana Damrau (programme R. Strauss, avec l’orchestre dirigé par Gianandrea Noseda, 24 avril), et les « Liederabende » avec piano, de Simon Keenlyside (7 déc.), Javier Camarena (18 janv.), Erwin Schrott (8 fév.), Rosa Feola (11 mars), Anita Rachvelishvili (4 avril), et Piotr Beczala (5 juin).
Qu’ajouter ? La danse, la musique orchestrale, la musique de chambre, que les curieux découvriront dans le programme détaillé : https://www.opernhaus.ch
