Forum Opéra

GIORDANO, Andrea Chénier — Rome

arrow_back_iosarrow_forward_ios
Partager sur :
Partager sur facebook
Partager sur twitter
Partager sur linkedin
Partager sur pinterest
Partager sur whatsapp
Partager sur email
Partager sur print
Spectacle
21 avril 2017
Chénier au naturel

Note ForumOpera.com

3

Infos sur l’œuvre

Livret de Luigi Illica

Créé à Milan (Teatro alla Scala), 28 mars 1896

Détails

Mise en scène

Marco Bellocchio

Décors, lumières et vidéos

Gianni Carluccio

Costumes

Daria Calvelli

Andrea Chénier

Gregory Kunde

Madeleine de Coigny

Maria José Siri

Carlo Gérard

Roberto Frontali

Bersi

Natascha Petrinsky

La Comtesse de Coigny

Anna Malavasi

Madelon

Elena Zilio

Roucher

Duccio Dal Monte

Pietro Fléville / Fouquier-Tinville

Graziano Dallavalle

Mathieu

Gevorg Hakobyan

L’incroyable

Luca Casalin

L’abbé

Andrea Giovannini

Schmidt / Il Maestro di casa / Dumas

Timofei Baranov

Orchestre et choeur du Teatro dell’Opera di Roma

Direction musicale

Roberto Abbado

Rome, Teatro Costanzi, vendredi 21 avril, 19h30

Pour le 120e anniversaire de sa création, Andrea Chénier fait l’objet d’un regain de productions en Europe. Rome n’avait pas donné l’ouvrage depuis vingt ans et le remet à l’affiche avec une distribution remarquable, que domine le poète incarné par Gregory Kunde, dont la voix semble avoir encore gagné en largeur. Le médium bien corsé et les aigus dardés sont d’une puissance et d’un facilité qui stupéfie l’auditoire. Comme toujours, le chant est soigné, le phrasé impeccable et l’artiste est d’une parfaite musicalité dans un rôle parfois sacrifié à l’étalage de « muscle » de la part de ténors moins raffinés. S’il n’est plus un jeune premier, le ténor américain compose néanmoins un personnage crédible et attachant grâce à une direction théâtrale soignée : encore un défi gagné par ce chanteur à la carrière protéïforme.  La jeune Maria José Siri ne se situe pas aux mêmes sommets. Les moyens sont bien là, avec une voix saine et puissante, à l’aise sur toute la tessiture. Mais l’émission a quelque chose d’inhabituel, un peu en arrière ou dans les joues. Il manque au soprano uruguayen la capacité à varier la couleur, assez uniformément claire et au final un brin monotone. On attendrait aussi davantage d’attention apportée au texte, mais elle sait compenser par un jeu dramatique de qualité sans histrionisme. Roberto Frontali est un Gérard sonore, au chant naturel. Plutôt sobre dans sa composition, il réserve ses explosions dramatiques pour son affrontement de l’acte III avec Maddalena. Les nombreux seconds rôles sont excellement tenus. Entre autres, la Bersi de Natascha Petrinsky, le Mathieu de Gevorg Hakobyan ou encore le Roucher de Duccio Dal Monte disposent de voix saines et bien projetées. L’Incroyable de Luca Casalin offre une composition fine. Enfin, l’inusable Elena Zilio renouvelle ses performances viennoises et parisienne avec une Madelon émouvante. La direction de Roberto Abbado sert l’oeuvre sans esbrouffe. L’orchestre et les choeurs de l’Opéra de Rome sont impeccables. 


© Ryasuko Kageyama

Le réalisateur Mario Bellocchio revendique une mise en scène respectueuse d’une œuvre qu’il chérit de toute évidence, avouant en avoir chanté les airs dans sa jeunesse.  Ce qui l’intéresse ici, c’est d’offrir une certaine vérité dramatique, tout en apporant un cadre idéal aux voix. De fait, le plateau est excellemment dirigé et l’action extrêmement fluide. Les décors combinent un certain classicisme (au deuxième acte, figure dans le lointain les Tuileries, vues depuis « le pont Peronnet » mentionné dans le livret, et plus connu aujourd’hui comme celui de la Concorde) à une stylisation épurée (Chénier et Maddalena vont au supplice alors que derrière eux sont projetées des photos contemporaines). Le recours à la vidéo aurait pu être davantage exploité (il y a une très belle image d’oiseaux s’envolant dans la nuit au moment de la fête chez la Comtesse de Coigny). Au global, un spectacle sain et soigné, qui permet d’apprécier pleinement la partition.

Enfin, on saluera l’Opéra de Rome pour la qualité du programme de salle : livret complet, argument décliné en 6 langues, une douzaine de photos couleurs pleine page, un entretien avec le metteur en scène, une analyse musicale, une discographie sélective, un historique des représentations locales, richement illustré, et enfin, la reproduction d’un roman-photo où Franco Corelli personnifie Chénier, rôle où il fut inégalé à la scène !

Commentaires

VOUS AIMEZ NOUS LIRE… SOUTENEZ-NOUS

Vous pouvez nous aider à garder un contenu de qualité et à nous développer. Partagez notre site et n’hésitez pas à faire un don.
Quel que soit le montant que vous donnez, nous vous remercions énormément et nous considérons cela comme un réel encouragement à poursuivre notre démarche.

Note ForumOpera.com

3

❤️❤️❤️❤️❤️ : Exceptionnel
❤️❤️❤️❤️🤍 : Supérieur aux attentes
❤️❤️❤️🤍🤍 : Conforme aux attentes
❤️❤️🤍🤍🤍 : Inférieur aux attentes
❤️🤍🤍🤍🤍 : À oublier

Note des lecteurs

()

Votre note

/5 ( avis)

Aucun vote actuellement

Infos sur l’œuvre

Livret de Luigi Illica

Créé à Milan (Teatro alla Scala), 28 mars 1896

Détails

Mise en scène

Marco Bellocchio

Décors, lumières et vidéos

Gianni Carluccio

Costumes

Daria Calvelli

Andrea Chénier

Gregory Kunde

Madeleine de Coigny

Maria José Siri

Carlo Gérard

Roberto Frontali

Bersi

Natascha Petrinsky

La Comtesse de Coigny

Anna Malavasi

Madelon

Elena Zilio

Roucher

Duccio Dal Monte

Pietro Fléville / Fouquier-Tinville

Graziano Dallavalle

Mathieu

Gevorg Hakobyan

L’incroyable

Luca Casalin

L’abbé

Andrea Giovannini

Schmidt / Il Maestro di casa / Dumas

Timofei Baranov

Orchestre et choeur du Teatro dell’Opera di Roma

Direction musicale

Roberto Abbado

Rome, Teatro Costanzi, vendredi 21 avril, 19h30

Nos derniers podcasts

Nos derniers swags

De superbes Vêpres imaginaires, aussi ferventes que jubilatoires
CDSWAG

Les dernières interviews

Les derniers dossiers

Dossier

Zapping

Vous pourriez être intéressé par :

Une euphorie légitime
Michele SPOTTI, Karine DESHAYES, Enea SCALA
Spectacle