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Un jour, une création : 11 février 1869, le Voïévode ou l’opéra ressuscité.

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11 février 2019
Un jour, une création : 11 février 1869, le Voïévode ou l’opéra ressuscité.

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Tchaikovski a 26 ans lorsqu’il rencontre le grand dramaturge Alexandre Ostrovsky. Ce dernier, marqué par ses voyages sur la Volga presque 10 ans plus tôt, avait écrit un cycle de pièces historiques dont l’action se situe toujours au XVIIème siècle et auquel il avait donné pour titre Nuits sur la Volga.

Ostrovsky suggère donc à Tchaikovski, qui avait mis en musique L’Orage, tiré de l’œuvre du dramaturge, de s’atteler à son premier opéra avec l’argument d’une de ces pièces. Ce sera Le Voïévode ou Un rêve sur la Volga

Voïévode, c’est le général ou du moins un chef militaire. Netchai Chalyguine en est un très (mais alors très très) méchant. Il est le gouverneur d’une province russe et il doit épouser, malgré son grand âge, la jeune Maria Vlassievna, fille d’un seigneur local.  Evidemment, vous ne serez pas surpris d’apprendre que la jeune Maria en aime un autre en secret : Bastrukov, avec qui elle essaie de fuir. Mais le vilain et dévoué bouffon du Voievode l’intercepte. La voilà prisonnière, en compagnie d’Oliona, l’épouse de Roman, ami de Bastrukov (vous suivez ?). Roman et Bastrukov fomentent un plan d’évasion qui échoue in extremis sur l’irruption inopinée du méchant gouverneur. Mais tout finit bien ! Dans un finale alla Fidelio, voici qu’un nouveau Voïévode nommé par le tsar survient et ordonne la destitution de Chalyguine. 

Sur le papier, tout semble ouvrir la voie à une œuvre solide. Las ! Etourdi et peut-être assez peu inspiré, Tchaikovski égare une partie du livret que lui avait tricoté Ostrovsky. Il lui en redemande donc un, mais ce dernier ne lui en envoie qu’une partie, obligeant le compositeur à rédiger les morceaux manquants.  Une fois la partition laborieusement achevée et créée voici tout juste 150 ans (dans le calendrier grégorien), voilà que le ténor incarnant Bastrukov, Alexander Rapport, manque de tout gâcher à cause d’un trac dévorant dont toute la presse parle dès le lendemain.  Malgré un certain succès, les critiques sont très dures et Tchaikovski se résout à détruire la partition, dont il ne réemploiera que quelques fragments un peu plus tard. C’est grâce aux parties d’orchestre et quelques parties vocales que le musicologue Serguei Popov reconstitue la partition quelque 70 ans plus tard. Mais il ne peut l’achever, victime des purges staliniennes. L’œuvre sera enfin reconstituée et recréée par Pavel Lamm en 1949. C’est elle que l’on connaît aujourd’hui. Connaître, c’est néanmoins beaucoup dire, puisque l’opéra est malgré tout tombé dans un oubli profond, alors qu’il est loin de démériter. En voici l’ouverture, totalement différente de la « ballade symphonique » que Tchaikovski réalisera beaucoup plus tard et qui sera tirée, elle, de Pouchkine.

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