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A Bordeaux, une saison 2025-26 aux horizons élargis

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Brève
9 juin 2025

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On connaît trop les difficultés rencontrées par les institutions lyriques pour ne pas se réjouir des bonnes nouvelles, quand il y en a. Lors de la présentation de la saison 2025-26 de l’Opéra National de Bordeaux à la presse musicale, son directeur général depuis 2021, Emmanuel Hondré, a ainsi souligné quelques motifs de satisfaction : un nombre d’abonnés en progression (6500 contre 5700 la saison dernière), un taux de remplissage flatteur (87% sur l’année 2024), un renouvellement du public (55% de nouveaux spectateurs la saison dernière, un bon de 80% du nombre d’abonnés jeunes), et une augmentation de 6% du nombre de spectateurs prioritaires, c’est-à-dire les moins de 28 ans, les scolaires, les demandeurs d’emploi et les personnes en situation de handicap. De quoi renouveler la confiance des tutelles, au premier rang desquelles la Mairie de Bordeaux, ici représentée par son adjoint à la culture Dimitri Boutleux, président de l’Opéra, et qui a décidé de prolonger le contrat d’Emmanuel Hondré jusqu’en 2028. De quoi, aussi, augmenter les recettes de mécénat (au sein duquel on retrouve la Fondation Philippine de Rothschild, le CIC, et quelques grands acteurs du vin, Château d’Yquem ou le Syndicat Viticole de Pessac-Leognan), qui approchent les deux millions d’euros.

Dans ce contexte, la saison lyrique 2025-26 permettra à Emmanuel Hondré de tenir son objectif de cinq productions lyriques mises en scène, même si la première d’entre elles est à la frontière de la comédie musicale, puisqu’il s’agit de Company de Stephen Sondheim, dans un spectacle coproduit entre autres avec les opéras d’Avignon, de Limoges, de Nice, de Massy, de Rouen, de Rennes et le Théâtre du Châtelet. Deux mois plus tard, la Iolanta de Tchaikovski permettra à l’Opéra de Bordeaux de voir revenir le metteur en scène Stéphane Braunschweig, avec qui, au dire d’Emmanuel Hondré, les relations ont toujours été excellentes. Autour de Claire Antoine dans le rôle éponyme, on retrouvera Ain Anger, Vladislav Chizhov et Julien Henric, ainsi que le nouveau directeur musical de l’Opéra de Rouen, Pierre Dumoussaud, dans la fosse. Ce dernier reviendra en fin de saison pour diriger la rare Montagne Noire d’Augusta Holmes, redécouverte à Dortmund l’année dernière, et où l’on retrouvera l’héroïne d’Aude Extremo. Pour faciliter l’enregistrement réalisé par Bru Zane Label, le spectacle n’aura pas lieu au Grand-Théâtre mais à l’Auditorium, dans une mise en scène adaptée aux lieux de Dominique Pitoiset, avec les costumes vus à Dortmund. En attendant, deux grands classiques pour l’hiver et le printemps : La Traviata de Verdi dans la mise en scène de Pierre Rambert, ancien maître de ballet du Lido décédé en 2021, avec la prometteuse Slavka Zamecnikova, Julien Behr et Ernesto Petti, et La Flûte Enchantée de Mozart, dirigée par le directeur musical de l’Orchestre National de Bordeaux Aquitaine, Joseph Swensen, avec Omar Mancini, Elena Villalon, Julia Kneicht, Jean Teitgen, Thomas Dolié, dans un spectacle de Julien Duval coproduit avec le National Centre for the Performing Arts of Beijing dans le cadre d’un partenariat au long court entre l’Opéra de Bordeaux et la Chine (le ballet de la maison y a réalisé une tournée en 2024). A côté de ces productions principales, notez une Lakme Revisited en format réduit par l’Académie de l’Opéra National de Bordeaux, avec Oksana Pynchuk dans le rôle-titre, Chantons Roméo et Juliette dans le cadre du programme familial « Opéra participatif », un Porgy and Bess en version semi-scénique dirigée par Salvatore Caputo, chef des choeurs de la maison, et un King Arthur en version de concert par Hervé Niquet et le Concert Spirituel. Les amoureux des voix attendront également les récitals de Matthias Goerne (un Chant du Cygne de Schubert avec Maria Joao Pires, artiste en résidence à Bordeaux la saison prochaine), Sabine Devieilhe (avec un récital, Hymnes à l’amour, faisant dialoguer Schubert, Strauss, Lili Boulanger, Germaine Taillefer, Cécile Chaminade et Edith Piaf), Sonya Yoncheva, Benjamin Bernheim, Pene Patti ou encore Juan Diego Florez.

La saison de danse maintiendra le même équilibre entre piliers du répertoire (Roméo et Juliette dans la chorégraphie trentenaire de Massimo Moricone qui fera son entrée dans l’institution, Don Quichotte, un « Gala d’étoiles » qui alignera, à côté de celles de Bordeaux, des grands noms du Royal Ballet de Londres et du Dutch National Ballet d’Amsterdam) et des programmes plus contemporains (Wake up ! autour de créations de Pontus Lidberg, Marco Goecke et Christopher Wheeldon, et Joy, avec deux entrées au répertoire signées Alexander Ekman et Justin Peck et une création mondiale, due à Iratxe Ansa et Igor Bacovich).

Du côté de la saison symphonique, le mandat de Joseph Swensen, entamé avec succès en septembre dernier, se poursuit autour d’oeuvres ambitieuses (symphonies de Bruckner, Chostakovitch ou Mahler), de grands solistes invités (Alexandre Kantorow, Liya Petrova, Lucas Debargue, Gauthier Capuçon) et de compositions contemporaines, notamment signées Swensen, également compositeur, et Sofia Avramidou, compositrice en résidence cette saison, qui contribuera à élargir les horizons d’un programme très éclectique.

Tous les détails sont à retrouver sur le site de l’Opéra National de Bordeaux

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