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Marianne Crebassa et Sarah Connolly, ensemble mais séparement à Montpellier

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Brève
23 juillet 2015
Marianne Crebassa et Sarah Connolly, ensemble mais séparement à Montpellier

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Le hasard du calendrier fait se succéder, à Montpellier à deux heures d’intervalle, dans des programmes très différents Marianne Crebassa et Sarah Connolly, la liaison s’effectuant par le passage de Mahler (Alma) à Zemlinsky.

Dans un programme consacré aux « Sœurs, mères et femmes de compositeur », Marianne Crebassa, magnifiquement accompagnée par Edna Stern, nous offre tout d’abord deux mélodies de Pauline Viardot (Madrid, puis  Divin sommeil). La seconde, sur un poème de Bordèse,  est une révélation : la première partie, chantée sur une unique note, va s’animer, passionnée et forte, pour retrouver le climat initial, doux et rêveur. Du très grand art, servi par deux merveilleuses interprètes. Cinq lieder d’Alma Mahler, publiés en 1910 par Gustav, vont couronner le tout. Une écriture post-romantique riche à souhait, qui sait se faire fraîche et simple (« Bei dir ist es traut ») ou d’une rare concision (« Ich wandle unter Blumen », de Heine).  On connaît et apprécie Marianne Crebassa dans le grand répertoire lyrique.  Les occasions sont rares de l’écouter dans le lied et la mélodie, où elle excelle. La voix est splendide, ample colorée, et l’expression, renouvelée en permanence, servie par une diction parfaite.

Sarah Connolly, à la riche carrière, n’a plus besoin d’être présentée. De Zemlinsky, ce sont les 6 Gesänge, opus 13, d’après des poèmes de Maeterlinck, qu’elle nous donne, accompagnée par l’Orchestre national Bordeaux Aquitaine, au mieux de sa forme. Son autorité vocale naturelle, l’égalité des registres sont magnifiés par la direction attentive de Paul Daniel. Ce véritable cycle, peu connu malgré l’enregistrement d’Anne Sofie von Otter, est une pièce maîtresse de l’histoire du lied avec orchestre, au même titre que ceux de Mahler. La douceur, la plainte, le désespoir mortifère, une lueur chargée d’émotion contenue  permettent à Sarah Connolly de nous offrir les multiples facettes de son art : d’amples graves, de beaux aigus pastels,  une intelligence profonde des textes. (Concert diffusé en direct sur France Musique et en simultané avec l’Union Européenne de Radio-Télévision).

Montpellier, Festival, Le Corum, 21 juillet 2015, Salle Pasteur, à18 h, puis Opéra Berlioz, à 20 h.

 

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Sarah Connolly © Peter Warren

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