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Rinaldo triomphe au Théâtre des Champs-Elysées

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Brève
12 février 2016
Rinaldo triomphe au Théâtre des Champs-Elysées

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Deux jours après le concert de Bruxelles, la même fine équipe était réunie au Théâtre des Champs-Elysées pour jouer en version de concert Rinaldo l’un des opéras les plus éclatants et séduisants de Handel. Notre avis ne différant pas fondamentalement de celui de notre confrère Bernard Schreuders, nous serons bref. Pour louer l’orchestre d’abord : quel plaisir d’entendre ces musiciens (certes trop peu nombreux) donner leur meilleur, dirigés avec précision et intelligence par un chef avec autant de métier que Stefano Montanari (malgrè les nombreuses coupures habituelles : les Sirènes, Le Mage, « Il Tricerbero umiliato »). Et l’on ne se remet pas de l’effet bœuf produit par les 4 trompettes dans  « Or la tromba » et durant la bataille.

Si Karina Gauvin nous a semblé trop prudente dans son « Vo far guerra », le reste du rôle est maitrisé et habité avec une assurance très supérieure à sa dernière Armida en ce même lieu. Ah, cette entrée où elle pose le personnage avant même de lancer son « Furie terribile », en laissant simplement glisser sa gaze sur son épaule nue. Nous avons trouvé Franco Fagioli moins rutilant que d’habitude, plus avare de suraigus, plus prudent. Méforme passagère sans doute : son Adriano in Siria à Versailles en décembre l’avait montré autrement brillant. Il reste néanmoins un Rinaldo de grand luxe. Julia Lezhneva n’est pas vraiment ici à sa place : la fascinante technicienne semble à l’étroit dans le rôle d’Almirena qui ne réclame que fraîcheur et naturel, d’où un « Lascia ch’io pianga » plus instrumental qu’humain. L’Argante d’Andreas Wolf, certes en manque de grave caverneux, nous a tout autant impressionné par la qualité de son soutien (surtout dans les longues vocalises de son air d’entrée) que par la finesse de ses intentions et le raffinement de son émission, bien loin de la simple brute sanguinaire que certaines basses dégoulinantes se plaisent à caricaturer.

Bref une soirée imparfaite mais animée d’une telle énergie que l’enthousiasme ne pouvait que nous gagner pour ce trop rare chef d’œuvre. La salle a réservé un triomphe à toute l’équipe.

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Karina Gauvin ©  DR

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