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 « O Glück ! » entend-t-on dans le Befreit de Richard Strauss, et c’est bien du bonheur que l’on a eu en écoutant un Jonas Kaufmann au sommet de son art et toujours aussi impressionnant par la maîtrise de son instrument. Car, en plus d’un timbre superbe et d’une voix parfaitement homogène sur tous les registres, ce qui frappe le plus chez ce chanteur est une technique époustouflante permettant par exemple une immense palette de nuances exploitée avec une facilité déconcertante (notamment par une extraordinaire gestion du souffle). Le pianissimo le plus ineffable (et ce, parfois sur des aigus périlleux sans que la voix ne soit serrée ou détimbrée) alterne avec un fortissimo qui emplit sans peine la vaste salle du Festspielhaus, en passant par des mezza voce et des crescendos renversants. 
					Sophistiqué ? Certes. Mais est-ce un problème lorsque cela va de pair avec une telle générosité vocale, une telle urgence dramatique ? Cette démonstration technique serait bien vaine si elle n’était associée, ou plutôt si elle n’était au service de l’expression. Kaufmann, d’une finesse et d’une sensibilité constantes, sait à merveille camper une ambiance, un caractère : l’opéra n’est jamais loin ici, et l’on entend au détour de plus d’une page le Siegmund, le Lohengrin ou le Parsifal qu’il a l’habitude d’incarner. La prononciation de l’allemand est magistrale, sans exagération, sans explosion des consonnes finales : fine et nette, tout simplement. Le français, très bon, souffre cependant d’un manque de clarté et de quelques broutilles (le « e » de « luxe » chanté avec la même intensité et la même durée que le « lu » par exemple) mais il peut faire envie à bon nombre de chanteurs francophones. 
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Liederabend — Baden-Baden
 
                 
                 
                 
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				Spectacle
						
									23 avril 2012								
				
									Kaufmann, le bonheur !								
				- Œuvre
- Auteur
- Compositeur
- Editeur
- Labels
- Lieu
- Saison
- Orchestre
- Artistes
Note ForumOpera.com
                    4
                
Infos sur l’œuvre
Détails
 Jonas Kaufmann, ténor
 Helmut Deutsch, piano
Liederabend
	Franz LISZT (1811-1886)
 Vergiftet sind meine Lieder S 289/2
 Im Rhein, im schönen Strome S 272/2
 Freudvoll und leidvoll S 280/2
 Der König in Thule S 278/2
 Die Glocken von Marling S 328
 Die drei Zigeuner S 320
	Gustav MAHLER (1860-1911)
 Fünf Lieder nach Gedichten von Friedrich Rückert:
 Ich atmet’ einen linden Duft
 Liebst du um Schönheit
 Blicke mir nicht in die Lieder!
 Ich bin der Welt abhanden gekommen
 Um Mitternacht
	Henri DUPARC (1848-1933)
 L’invitation au voyage
 Phidylé
 Le manoir de Rosemonde
 Chanson triste
 La vie antérieure
	Richard STRAUSS (1864-1949)
 Schlechtes Wetter op. 69 Nr. 5
 Schön sind, doch kalt die Himmelssterne op. 19 Nr. 3
 Befreit op. 39 Nr. 4
 Heimliche Aufforderung op. 27 Nr. 3
 Morgen op. 27 Nr. 4
 Cäcilie op. 27 Nr. 2
Baden-Baden, Festspielhaus, lundi 23 avril 2012
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Légende
❤️❤️❤️❤️❤️ : Exceptionnel
❤️❤️❤️❤️🤍 : Supérieur aux attentes
❤️❤️❤️🤍🤍 : Conforme aux attentes
❤️❤️🤍🤍🤍 : Inférieur aux attentes
❤️🤍🤍🤍🤍 : À oublier
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 Ich atmet’ einen linden Duft
 Liebst du um Schönheit
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 Ich bin der Welt abhanden gekommen
 Um Mitternacht
	Henri DUPARC (1848-1933)
 L’invitation au voyage
 Phidylé
 Le manoir de Rosemonde
 Chanson triste
 La vie antérieure
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 Schlechtes Wetter op. 69 Nr. 5
 Schön sind, doch kalt die Himmelssterne op. 19 Nr. 3
 Befreit op. 39 Nr. 4
 Heimliche Aufforderung op. 27 Nr. 3
 Morgen op. 27 Nr. 4
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