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Geneviève de Brabant

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CD
25 juin 2015
Au pas saccadé de son cheval, Golo, plein d’un affreux dessein…

Note ForumOpera.com

3

Infos sur l’œuvre

Opéra-bouffe en trois actes, livret de H. Crémieux et Tréfeu (1859)

Version révisée créée au Théâtre des menus plaisirs le 27 décembre 1867

Détails

Geneviève

Denise Duval

Sifroy

Jean Giraudeau

Drogan

Michel Hamel

Charles Martel

Robert Massard

Golo

Maurice Porterat

Vanderprout

André Balbon

Brigitte

Monda Million

Pitou

Genio

Grabuge

Pierre Germain

L’Ermite

Jean Mollien

Isoline

Deva Dassy

Christine

Germaine Parat

Bradamante

Cécile Manfredini

Gudule

Germaine Fougier

Peterpip

Pierre Saugey

Les garde-chasse

Jacques Pruvost, Raymond Liot

Chœur et orchestre lyrique de la RDF

Direction musicale

Marcel Cariven

Enregistré le 29 janvier 1956

La Permission de dix heures

Opéra-comique en un acte, livret de Mélesville et Carmouche

Créé à Bad Ems, le 9 juillet 1867

Madame Jobin

Jane Rolland

Nicole

Freda Betti

Larose Pompon

André Balbon

Lanternick

René Lenoty

Le Père Broussaille

Gaston Rey

Orchestre lyrique de la RTF

Direction musicale

René Dahene

Enregistré le 24 novembre 1952

2 CD Malibran MR777 – 56’11 + 79’31

« Au pas saccadé de son cheval, Golo, plein d’un affreux dessein, sortait de la petite forêt triangulaire qui veloutait d’un vert sombre la pente d’une colline, et s’avançait en tressautant vers le château de la pauvre Geneviève de Brabant ». C’est avec cette phrase que Proust ouvre le récit des séances de lanterne magique de son enfance, dans sa chambre de Combray. Ces plaques de verre colorées, aujourd’hui conservées au musée d’Iliers, témoignent de la popularité d’une légende aujourd’hui bien oubliée, mais jadis aussi connue que les contes de Perrault. Si Walt Disney s’en était emparé, peut-être le serait-elle encore, mais ce récit de cruauté conjugale n’a rien de bien enfantin (vous avez remarqué qu’on n’a pas tiré de dessin animé de « Barbe-bleue » ?), et a notamment inspiré à Schumann un opéra détaillant les malheurs de l’héroïne.

Il n’est donc pas étonnant que, dans son entreprise de désacralisation des mythes occidentaux, Offenbach s’en prenne à Geneviève de Brabant, même si son sort nous est aujourd’hui moins familier que celui d’Orphée ou d’Hélène de Sparte. Geneviève de Brabant est d’ailleurs l’une de ses partitions qu’il retravailla le plus, puisqu’on en dénombre trois versions en l’espace d’une quinzaine d’années. L’état « intermédiaire » de 1867 a été donnée par la RTF en 1956, c’est aussi celle qu’on pourra voir à Montpellier en mars 2016, mais on serait curieux de pouvoir entendre un jour la grande féerie de 1875.

Bizarrement, le rôle-titre est loin d’être le personnage principal, et les airs les plus marquants reviennent à l’époux de Geneviève, Sifroy, au page Drogan. Si l’œuvre n’a pas la popularité des titres les plus célèbres d’Offenbach, cela tient sans doute en partie au livret, mais aussi à la relative absence d’airs vraiment mémorables, le seul pouvant s’inscrire dans les esprits étant « Une poule sur un mur » à la fin du premier tableau. Les deux hommes d’armes Grabuge et Pitou permettent une satire de la police et de l’armée comme dans Les Brigands ou La Périchole, mais la scène de la répudiation de Geneviève, qui fait un instant espérer une savoureuse parodie de Meyerbeer, laisse un peu l’auditeur sur sa faim.

En 1956, la radiodiffusion française avait pourtant bien fait les choses, en réunissant pour les petits rôles toute une galerie de « trognes » vocales comme il en existait alors (Ah, le timbre invraisemblablement nasillard d’André Balbon ! Ah, les gendarmes de Genio et Pierre Germain, l’ermite en voix de tête de Jean Mollien !) et en reformant le couple idéal des Mamelles de Tirésias enregistrées trois ans auparavant : Jean Giraudeau, Sifroy survolté, et Denise Duval, hélas bridée par les limites du personnage. Robert Massard est un somptueux Charles Martel mais n’a finalement pas tant de choses à chanter. Reste le cas de Drogan, le pâtissier devenu page par amour. C’est un des ces rôles travestis comme Fragoletto dans Les Brigands, marmiton comme Croûte-au-Pot dans Mesdames de la Halle. Au nom d’une conception étroite du réalisme, la mauvaise habitude avait été prise de confier ce genre de rôle à un tenorino (ici Michel Hamel), alors que le personnage est clairement un descendant de Chérubin, comme le soulignent les trios réunissant le page, Geneviève et sa suivante Brigitte, lointain écho de la typologie vocale des Noces de Figaro. Comme d’habitude dans ce genre de concert radiophonique, l’ouverture a disparu, et il faut subir l’horripilante présentatrice qui délaisse son style guindé et se croit drôle.

En complément de programme, le label Malibran propose La Permission de dix heures, où l’on retrouve certains artistes présents dans Geneviève de Brabant, rejoints par d’autres voix habituées de l’exercice, avec notamment un Alsacien à l’accent aussi caricatural que dans Lischen et Fritzchen.

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Opéra-bouffe en trois actes, livret de H. Crémieux et Tréfeu (1859)

Version révisée créée au Théâtre des menus plaisirs le 27 décembre 1867

Détails

Geneviève

Denise Duval

Sifroy

Jean Giraudeau

Drogan

Michel Hamel

Charles Martel

Robert Massard

Golo

Maurice Porterat

Vanderprout

André Balbon

Brigitte

Monda Million

Pitou

Genio

Grabuge

Pierre Germain

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Isoline

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Christine

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Gudule

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Direction musicale

Marcel Cariven

Enregistré le 29 janvier 1956

La Permission de dix heures

Opéra-comique en un acte, livret de Mélesville et Carmouche

Créé à Bad Ems, le 9 juillet 1867

Madame Jobin

Jane Rolland

Nicole

Freda Betti

Larose Pompon

André Balbon

Lanternick

René Lenoty

Le Père Broussaille

Gaston Rey

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René Dahene

Enregistré le 24 novembre 1952

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