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Mélodies / Mozart / Brummel / Malvina / Pastorale de Noël

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CD
22 janvier 2014
L’Heure exquise x 8

Note ForumOpera.com

4

Infos sur l’œuvre

Détails

Reynaldo Hahn

CD 1 : Mélodies
Mélodies de Chabrier, Gounod, Bizet, Massenet, Fauré, airs de J.-J. Rousseau, Bizet, Offenbach, Mozart, interprétés par Reynaldo Hahn

« Paysage triste »
« Le plus beau présent »
« Je me metz en votre mercy »
« Sommes-nous pas trop heureux » (La Carmélite)
Guy Ferrant, accompagné au piano par Reynaldo Hahn

CD 2 : Mozart

Mozart
Géori Boué
Madame d’Epinay
Marthe Alicia
La Guimard
Fanny Marette
Mlle de Saint-Ponts
Madeleine Delavaivre
Louise
Huguette Hennetier
Le Baron Grimm
Roger Bourdin
Le Marquis de Chambreuil
Bernard Dhéran
Grimaud
Jacques Pruvost

Orchestre Radio-Lyrique
Direction musicale
Pierre-Michel Le Conte

Concert de la RTF, 17 juin 1959

CD 3 et 4 : Brummell

Peggy
Lina Dachary
Lady Eversharp
Gabrielle Ristori
Laura
Claudine Collart
Brummell
Aimé Doniat
Dick
Albert Voli
Jim
Gaston Rey
Le Prince
René Lenoty
Helliot
Genio
Un policier
Michel Fauchey

Orchestre Lyrique de Radio-Lille
Direction musicale
Marcel Cariven

Enregistré en janvier 1962

(+ sélection Odéon 1931, orchestre dirigé par le compositeur)

CD 5 et 6 : Malvina

Malvina
Lina Dachary
Valérien
Jacques Jansen
Adèle
Claudine Collart
Mme Choquard
Hélène Regelly
Hortense de Rigaldier
Gabrielle Ristori
Mme de Condom
Renée Castille
Caroline
Janette Levasseur
Héloïse
Marcelline Meyer
Léocadie
Germaine Parat
Irma
Lisette Songy
Choquard
Henri Bedex
Balzac / De Condom
René Lenoty
Albert / Le gamin
Michel Caron
Arthur
Bernard Petitjean

Chœur et orchestre Radio-Lyrique
Direction musicale
Jean-Paul Kreder

Concert de la RTP, le 24 janvier 1961

(+ extraits interprétés par Roger Bourdin et Renée Camia)

La Dame aux camélias
« Au fil de l’eau », « Mon rêve était d’avoir un amant »
Suzanne-Marie Bertin

Le Marchand de Venise, extraits
Portia
Fanny Heldy
Bassanio
Martial Singher
Shylock
André Pernet
Nerissa
Renée Mahé
Gratiano
Henri Le Clezio

[“Psyché”, d’Emile Paladilhe]
“Phyllis”
“L’enamourée”
“L’heure exquise »
Arthur Endrèze, accompagné par Reynaldo Hahn

CD 7 : Pastorale de Noël

Jane Rolland
Marguerite Pifteau
Lucien Lovano
Camille Maurane

Concert de la RDF, 1947
Direction musicale
Louis Beydts

Sonatine en Ut majeur
Concerto pour piano et orchestre
Magda Tagliaferro, piano
Orchestre dirigé par Reynaldo Hahn

7 CD Forlane 17003 – 67’55 + 78’26 + 62’53 + 56’25 + 71’24 + 71’47 + 74’39

 

Alors que Ciboulette a connu un triomphe à l’Opéra-Comique en février 2013 et une reprise tout aussi brillante à Saint-Etienne pour les fêtes, alors que ses mélodies tentent à nouveau les chanteurs depuis La Belle Epoque, le récital gravé par Susan Graham en 1998, les conditions paraissent favorables à un retour de Reynaldo Hahn sur le devant de la scène. Et pour aider les directeurs de théâtre qui voudraient sortir des sentiers battus, le label Forlane réunit en un coffret l’essentiel de ce qui a pu être enregistré de ou par ce compositeur entre les années 1930 et les années 1960, soit huit heures de musique. C’est grâce à sa collaboration fructueuse avec la maison Malibran que Forlane peut nous proposer ce superbe bouquet de raretés, dont le Mozart qui fut un temps disponible dans la série « Gaieté Lyrique » chez Musidisc, au début des années 1990.

L’un des intérêts de ces sept disques est de balayer à peu près toute la carrière de Reynaldo Hahn. Le jeune Vénézuélien arrivé à Paris à 3 ans publie ses premières mélodies en 1891, alors qu’il n’a que dix-sept ans. Les Chansons grises sur des poèmes de Verlaine incluent déjà une de ses mélodies destinées à compter parmi les plus appréciées : « L’Heure exquise ». On les entend ici interprétées par Arthur Endrèze, par Guy Ferrant, ou par le compositeur lui-même, d’une voix dont l’intelligence compense largement les défaillances physiques. C’est en 1901 que Reynaldo Hahn fait imprimer la partition de sa Pastorale de Noël, mystère en quatre tableaux sur un texte du XVe siècle, où il tente de retrouver une certaine « naïveté » qu’on prêtait alors à la musique ancienne, mais qui est loin d’atteindre les sommets de L’Enfance du Christ de Berlioz, aux ambitions plus ou moins comparables. Donnée une première fois en décembre 1906 chez Madeleine Lemaire, l’œuvre ne sera créée en public qu’en décembre 1908 sous la direction d’Inghelbrecht. C’est une vraie curiosité, où le texte parlé occupe néanmoins une place assez envahissante. En 1902, l’opéra La Carmélite, sur un livret de Catulle Mendès, est créé à l’Opéra-Comique par Emma Calvé et Lucien Muratore : le premier CD du coffret permet d’en écouter les « Stances du Roy ».

C’est après la Première Guerre mondiale que Reynaldo Hahn connaît un triomphe avec Ciboulette (1923). On ne trouvera ici aucun extrait de cette œuvre archi-célèbre, pour lequel on peut se reporter à l’album récemment édité par Malibran (voir notre compte rendu). Commence aussitôt après la collaboration du compositeur avec Sacha Guitry : pièce de théâtre agrémentée de quelques couplets chantés, Mozart voit ainsi le jour en décembre 1925, le rôle-titre étant interprété en travesti par Yvonne Printemps. Reynaldo Hahn avait fait de Géori Boué sa protégée dans les années 1940, et c’est à elle que revint après-guerre l’honneur de reprendre cette œuvre qui semblait jusque-là exclusivement attachée à sa créatrice. Pour Yvonne Printemps toujours, Hahn composa trois chansons sur des paroles d’Albert Willemetz, destinées au film de Fernand Rivers La Dame aux camélias (1934). On entend ici deux des trois (il manque la première, « C’est à Paris »), mais par une interprète qui n’a pas le timbre inimitable de l’ex-deuxième épouse de Guitry. Sacha et Reynaldo referont équipe en 1933 pour O mon bel inconnu, dont le coffret Forlane propose les excellents couplets de la Chalcographie (interprétés par la seule Arletty), puis le non moins savoureux duo « Qu’est-ce qu’il faut pour être heureux », où le compositeur lui-même donne la réplique à l’actrice.

En janvier 1931 est créé Brummell, sur un livret spirituel de Rip et Robert Dieudonné. Dans le concert de 1962, on goûtera notamment la prestation assez hilarante de Gabrielle Ristori, sans s’étonner de l’accent très franchouillard des interprètes dès que le texte inclut trois mots d’anglais. Inexplicablement, il y manque le très cocasse « Quand un cheval marche au pas » ; par bonheur, les extraits ajoutés permettent de l’entendre, ainsi que les principaux airs de la partition, par les artistes de la création, et notamment Jane Morlet en Lady Eversharp. Mars 1935 fut un mois faste pour Reynaldo Hahn puisque y furent créés, à deux jours d’intervalle, l’opérette Malvina, le 23 à la Gaîté-Lyrique, et son Marchand de Venise, le 25 au Palais Garnier. De cet opéra (repris Salle Favart en 1979), on trouve ici quatre airs enregistrés par les interprètes de la création, dont le superbe « Je le hais » de Shylock, magistralement incarné par le grand André Pernet. Malvina est une resucée de Véronique, avec plus de références politiques (la révolution de 1830 éclate à la fin du premier acte), et ce n’est pas l’héroïne, mais le héros qui se déguise pour s’introduire dans une boutique – où l’on vend des frivolité et non des fleurs –, puisque le compositeur Valérien des Ormeaux prend les habits du commis Jules pour s’approcher de la belle Malvina. La veine espagnole, présente même dans Ciboulette (qui devient au dernier acte Conchita Ciboulero), se traduit ici par le duo comique « Amour flambeau du monde », ou « Sierra » rime avec « ce qui vous siéra » et « Alhambra » avec « dans tes bras ». Dommage que le son soit moins bon pour les extraits ajoutés en complément, car les interprètes y sont préférables à ceux de l’intégrale donnée en concert en 1961 : Roger Bourdin est bien au-dessus du toujours vieillot Jacques Jansen au timbre pincé, et Renée Camia plus fine diseuse, plus spirituelle et moins divette que Lina Dachary, héroïne incontournable de tant de concerts de la RTF.

Quant au premier disque du coffret, on y entend la voix du compositeur en personne, dans un répertoire assez éclectique. Reynaldo Hahn chante comme il parle, avec un naturel et une liberté d’interprétation qui laisse pantois – des glissandos un peu limite, des ralentis extrêmes et de subites accélérations (« Toutes les fleurs » de Chabrier est pris à un rythme d’enfer) – mais aussi avec des intonations boulevardières qui évoquent étonnamment les chanteurs de café-concert de la Belle-Epoque (on pense plus d’une fois à Fragson). Hahn n’envisagea bien jamais de faire carrière de chanteur, mais il aimait se produire entre amis. Le meilleur de ce bouquet, on le trouve dans les deux airs de La Boulangère a des écus, qui donnent grande envie de découvrir la totalité de cet Offenbach négligé. On reconnaîtra que le chanteur anime admirablement l’air de Zurga des Pêcheurs de perles, qui tourne souvent au pensum, interprété par des voix autrement plus solides ; pour « Un aura amorosa » de Così, en revanche, le style est assez difficilement acceptable (et l’italien des plus douteux). La qualité sonore est assez approximative et très variable d’une plage à l’autre, mais il s’agit là d’un document à l’inestimable valeur de témoignage.
 
 

 

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❤️❤️❤️🤍🤍 : Conforme aux attentes
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Reynaldo Hahn

CD 1 : Mélodies
Mélodies de Chabrier, Gounod, Bizet, Massenet, Fauré, airs de J.-J. Rousseau, Bizet, Offenbach, Mozart, interprétés par Reynaldo Hahn

« Paysage triste »
« Le plus beau présent »
« Je me metz en votre mercy »
« Sommes-nous pas trop heureux » (La Carmélite)
Guy Ferrant, accompagné au piano par Reynaldo Hahn

CD 2 : Mozart

Mozart
Géori Boué
Madame d’Epinay
Marthe Alicia
La Guimard
Fanny Marette
Mlle de Saint-Ponts
Madeleine Delavaivre
Louise
Huguette Hennetier
Le Baron Grimm
Roger Bourdin
Le Marquis de Chambreuil
Bernard Dhéran
Grimaud
Jacques Pruvost

Orchestre Radio-Lyrique
Direction musicale
Pierre-Michel Le Conte

Concert de la RTF, 17 juin 1959

CD 3 et 4 : Brummell

Peggy
Lina Dachary
Lady Eversharp
Gabrielle Ristori
Laura
Claudine Collart
Brummell
Aimé Doniat
Dick
Albert Voli
Jim
Gaston Rey
Le Prince
René Lenoty
Helliot
Genio
Un policier
Michel Fauchey

Orchestre Lyrique de Radio-Lille
Direction musicale
Marcel Cariven

Enregistré en janvier 1962

(+ sélection Odéon 1931, orchestre dirigé par le compositeur)

CD 5 et 6 : Malvina

Malvina
Lina Dachary
Valérien
Jacques Jansen
Adèle
Claudine Collart
Mme Choquard
Hélène Regelly
Hortense de Rigaldier
Gabrielle Ristori
Mme de Condom
Renée Castille
Caroline
Janette Levasseur
Héloïse
Marcelline Meyer
Léocadie
Germaine Parat
Irma
Lisette Songy
Choquard
Henri Bedex
Balzac / De Condom
René Lenoty
Albert / Le gamin
Michel Caron
Arthur
Bernard Petitjean

Chœur et orchestre Radio-Lyrique
Direction musicale
Jean-Paul Kreder

Concert de la RTP, le 24 janvier 1961

(+ extraits interprétés par Roger Bourdin et Renée Camia)

La Dame aux camélias
« Au fil de l’eau », « Mon rêve était d’avoir un amant »
Suzanne-Marie Bertin

Le Marchand de Venise, extraits
Portia
Fanny Heldy
Bassanio
Martial Singher
Shylock
André Pernet
Nerissa
Renée Mahé
Gratiano
Henri Le Clezio

[“Psyché”, d’Emile Paladilhe]
“Phyllis”
“L’enamourée”
“L’heure exquise »
Arthur Endrèze, accompagné par Reynaldo Hahn

CD 7 : Pastorale de Noël

Jane Rolland
Marguerite Pifteau
Lucien Lovano
Camille Maurane

Concert de la RDF, 1947
Direction musicale
Louis Beydts

Sonatine en Ut majeur
Concerto pour piano et orchestre
Magda Tagliaferro, piano
Orchestre dirigé par Reynaldo Hahn

7 CD Forlane 17003 – 67’55 + 78’26 + 62’53 + 56’25 + 71’24 + 71’47 + 74’39

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