Forum Opéra

Simone Boccanegra

Partager sur :
Partager sur facebook
Partager sur twitter
Partager sur linkedin
Partager sur pinterest
Partager sur whatsapp
Partager sur email
Partager sur print
DVD
2 mars 2011
Où il y a de la Gênes…

Note ForumOpera.com

2

Infos sur l’œuvre

Détails

Giuseppe VERDI (1813-1901)

 

Simon Boccanegra

Mélodrame en un prologue et trois actes

Livret de Francesco Maria Piave et Arrigo Boito

 

Mise en scène, Eliyah Moshinsky

Décors et costumes, Peter J. Hall

Lumières, John Harrison

Simon Boccanegra, Plácido Domingo

Amelia Grimaldi, Marina Poplavskaya

Gabriele Adorno, Joseph Calleja

Fiesco, Ferruccio Furlanetto

Paolo Albiani, Jonathan Summers

Pietro, Lukas Jakobski

La servante d’Amelia, Louise Armit

Un capitaine, Lee Hickenbottom

Choeurs du Royal Opera House

Chef des choeurs, Renato Balsadonna

Orchestre du Royal Opera House

Direction musicale, Antonio Pappano

Filmé en direct au Royal Opera House de Covent Garden, les 2, 5 et 13 juillet 2010

Réalisation, Sue Judd

Supplément : Explications de l’intrigue par Antonio Pappano et répétitions

2 DVD EMI

Février 2011

 

Où il y a de la Gênes…

 

Qu’on se le dise, la prise de rôle de Domingo en Simon Boccanegra fut le grand événement de l’année lyrique 2010. Pour le prouver, deux captations sortent coup sur coup, allant certes bien au-delà de ce que les domingophiles irrécupérables auraient pu imaginer dans leurs moments de délirium les plus fous. Soyons très pédagogiques : il y eut la version Sony, récemment chroniquée par l’ami Thiellay, et voici la version EMI. Est-ce compris pour tout le monde ?

 

La différence ? Sur la jaquette Sony, Domingo n’a pas de chapeau, alors que sur la jaquette EMI il porte une chouette toque censément génoise.

 

Et puis, surtout, que de choix cornéliens entre les deux versions ! Sort cruel que choisir entre un James Morris atroce et un Ferruccio Furlanetto usé jusqu’au larynx ? Entre un Marcello Giordani gominé et un Joseph Calleja à la coupe Bee Gees et chevrotant comme tout ? Entre un Levine luxuriant et un Pappano rutilant (à moins que ce ne soit l’inverse) ? Les comparses sont transparents. Entre une production Del Monaco rococo-ringarde (et encombrante) et une production Moshinsky à la laideur neutre (mais pas gênante finalement) ? Oui, notre cœur balance et notre estomac tangue.

 

Restent les femmes. Et avouons que la grande Pieczonka a de quoi renvoyer à l’école Poplavskaya, délicieusement blonde mais fade, fade, fade comme une génoise à l’aspartame.

 

Décidément, valait-il la peine de sortir les deux versions ? On ne sait à quel saint se vouer. S’il n’en reste qu’un, que cela soit Domingo lui-même. Et il faut bien dire que le ténor fatigué du Metropolitan cède la place, quelques mois plus tard, à un baryténor de très belle eau. Une fois de plus on reste perplexe devant cette interprétation qui, en termes de couleurs et de ressources vocales, n’apporte aucune des tensions et des ombres qui rendent si attachant le personnage de Boccanegra, entre père blessé et héros fatigué. Trop insolents, ces aigus, trop solaire ce timbre. Mais c’est ce que Domingo a fait de mieux dans le rôle qui nous est proposé ici. Si ce n’est pour la valeur proprement verdienne de ce témoignage, ce DVD EMI vaut au moins comme archive. Si par erreur vous achetez l’autre, cela n’a pas non plus beaucoup d’importance.

 

Sylvain Fort

Commentaires

VOUS AIMEZ NOUS LIRE… SOUTENEZ-NOUS

Vous pouvez nous aider à garder un contenu de qualité et à nous développer. Partagez notre site et n’hésitez pas à faire un don.
Quel que soit le montant que vous donnez, nous vous remercions énormément et nous considérons cela comme un réel encouragement à poursuivre notre démarche.
0YOQoa56OW_2010125YE5V6LCB37

Note ForumOpera.com

2

❤️❤️❤️❤️❤️ : Exceptionnel
❤️❤️❤️❤️🤍 : Supérieur aux attentes
❤️❤️❤️🤍🤍 : Conforme aux attentes
❤️❤️🤍🤍🤍 : Inférieur aux attentes
❤️🤍🤍🤍🤍 : À oublier

Note des lecteurs

()

Votre note

/5 ( avis)

Aucun vote actuellement

Infos sur l’œuvre

Détails

Nos derniers podcasts

Nos derniers swags

De superbes Vêpres imaginaires, aussi ferventes que jubilatoires
CDSWAG

Les dernières interviews

Les derniers dossiers

Dossier

Zapping

Vous pourriez être intéressé par :

Reconstituées et orchestrées, les mélodies d’Adèle Hugo sur des textes de son père nous sont rendues avec délicatesse et brio
Anaïs CONSTANS, Axelle FANYO, Karine DESHAYES
CD