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Dix raisons de rester devant sa TV durant les Fêtes

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Actualité
21 décembre 2017
Dix raisons de rester devant sa TV durant les Fêtes

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Magie de Noël : à l’occasion des fêtes de fin d’année, les chaines de télévision françaises réservent à la musique classique une part (un peu) plus large. Sélection* de dix programmes à l’intention des lyricomanes téléphages.


1. Vendredi 22 décembre, 0h20, France 2
Giuseppe Verdi, Rigoletto (Opéra national de Paris, 2016)

Si La Bohème spatiale de Claus Guth, actuellement à l’affiche de l’Opéra national de Paris, est loin de faire l’unanimité, sa mise en scène encartonnée de Rigoletto l’an passé nous avait semblé plus recommandable. Bien que minimaliste, l’approche n’est pas dénuée de réflexion. Dirigée d’une baguette nerveuse par Nicola Luisotti, la distribution est dominée par le couple que forment Olga Peretyatko (Gilda) et Quinn Kelsey (Rigoletto).

 

2. Samedi 23 décembre, 18h10, Arte
Pavarotti, hommage aux arènes de Vérone

Le 6 septembre dernier, dix ans exactement après sa disparition, un concert dans les arènes de Vérone rendait hommage à Luciano Pavarotti. Aux côtés de stars de la pop, on relève les noms d’Angela Gheorghiu, de Vittorio Grigolo, de Francesco Meli et surtout les deux autres ténors de la sainte trinité : Placido Domingo et José Carreras. Ex-fan des 90’s, ne pas s’abstenir.

 

3. Dimanche 24 décembre, 0h30, France 3
Roberto Alagna chante à Versailles

France 3 offre une deuxième chance à ceux qui n’étaient pas devant leur petit écran samedi 16 décembre 2016 en rediffusant le concert de Roberto Alagna enregistré dans le cadre exceptionnel de l’Opéra royal de Versailles. Entre deux siciliâneries, le ténor français et ses amis chanteurs – Natalie Dessay, Aleksandra Kurzak, Pretty Yende, Béatrice Uria Monzon, Laurent Naouri, Francesco Demuro, etc. –, dirigés par Yvan Cassar, interprètent quelques airs d’opéra. A ne pas manquer, ne serait-ce que pour le spectaculaire « A tanto duol… Ascolta, o padre », extrait de Bianca e Fernando de Bellini, où la voix de Michael Spyres s’envole jusqu’au contre fa.

 

4. Lundi 25 Décembre, 18h40, Arte
Christmas in Vienna

Durant les fêtes de fin d’année, impossible d’échapper aux chants de Noël, surtout le jour de la Nativité. Qu’ils soient interprétés à Vienne par quelques-uns des meilleurs chanteurs d’opéra – dont Anne Sofie Von Otter, Olga Peretyatko, Juan Diego Flórez – offre à l’incontournable exercice un attrait supplémentaire.

 

5. Vendredi 29 décembre, 1h10, France 2
Joseph Bodin de Boismortier, Don Quichotte chez la Duchesse (Versailles, 2015)

Pour remonter Don Quichotte chez la duchesse, partition fétiche de son Concert Spirituel, Hervé Niquet a naturellement fait appel à ses complices du Roi Arthur, à Versailles déjà, en 2013 : le duo comique Shirley et Dino. Tout ce petit monde s’en donne à cœur joie, peut-être trop lourdement grogneront certains, mais, entre Noël et le Jour de l’An, la morosité n’est pas de circonstance.

 

6. Vendredi 29 décembre, 22h45, Arte
Gioachino Rossini, Il barbiere di Siviglia (Paris, Théâtre des Champs-Elysées, 2017)

« Eblouissant et virtuose » titrait en début de mois notre confrère Christian Peter à la sortie de ce Barbier de Seville mis en scène de manière intelligemment stylisée par Laurent Pelly. Des deux distributions proposées en alternance, Arte a privilégié la première menée par Florian Sempey en Figaro survitaminé, peut-être à tort, la seconde nous paraissant plus équilibrée. Puis sans jouer les rabat-joie, pourquoi lorqu’un spectacle est aussi réjouissant, ne pas avoir osé le prime time ?

 

7. Dimanche 31 décembre, 17h20, Arte
Concert de la Saint-Sylvestre de l’Orchestre philharmonique de Berlin

Depuis quelques années, les concerts de la Saint Sylvestre ne tournent plus seulement sur trois temps. Si à Vienne la valse continue de régner sans partage, les autres capitales d’Europe n’hésitent pas à s’ouvrir à d’autres répertoires, notamment lyriques. Ainsi à Berlin cette année, l’Orchestre Philharmonique, dirigé par Sir Simon Rattle, invite Joyce DiDonato dans un programme de lieder de Richard Strauss auxquels « Take part of the new house » extrait de A White House Cantata, une adaptation concertante par Leonard Bernstein de sa comédie musicale 1600 Pennsylvania Avenue, apportera un contrepoint festif.

 

8. Lundi 1er janvier, 18h40, Arte
Concert du Nouvel An 2018 à la Fenice de Venise

Comme Berlin, Venise fête le Nouvel An en chantant. En direct de la Fenice, Myung Whun Chung dirige Maria Agresta et Michael Fabiano dans un florilège d’airs d’opéras italiens conclu sans l’ombre d’un doute par l’inévitable brindisi de La traviata.

 

9. Lundi 1er janvier, 20h55, France 3
La Folie Offenbach

Comme le champagne, le foie gras, la dinde et les marrons, Offenbach est indissociable des fêtes de fin d’année. Et c’est à un festin que nous convie France 3 dans le cadre affolé des Folies Bergère. Didier Benetti dirigera l’Orchestre de l’Opéra de Rouen tandis que froufrous, cancans et cotillons coloreront les plus belles pages du petit Mozart des Champs-Elysées interprétées par une quinzaine de chanteurs rompus au style endiablé de cette musique. Impossible de tous les citer mais on s’en voudrait de passer sous silence le trio patriotique de La belle Hélène – parodie de celui de Guillaume tell – pouffé par Marc Barrard, Ugo Rabec et Eric Huchet ; l’air de la migraine extrait de la trop rare Fille du Tambour-Major trépigné par Eleonore Pancrazi ; ou, plus sérieux, la chanson de Kleinzach par Florian Laconi, encore habité par ce rôle d’Hoffmann qu’il chantait déjà avec un naturel confondant et une diction exemplaire sur la scène de l’Opéra de Saint-Etienne pas plus tard que le mois dernier.

 

10. Mercredi 3 janvier, 22h45, Arte
Florence Foster Jenkins
, La vraie histoire de la soprano qui chantait faux

Désormais connue du grand public depuis que deux biopics – Marguerite avec Catherine Frot et Florence Foster Jenkins avec Meryl Streep –, l’ont propulsée sur le devant de la scène, Florence Foster Jenkins n’en finit pas d’intriguer. Quel mystère se cache derrière cette prétendue soprano qui chantait comme une casserole ? Un documentaire allemand de 90 minutes tente de percer la personnalité énigmatique de celle qui affirmait non sans aplomb « Les gens pourront toujours dire que je ne sais pas chanter, mais personne ne pourra jamais dire que je n’ai pas chanté ». Ironie de l’histoire, le rôle de la plus mauvaise soprano de tous les temps a été confié à l’une de nos meilleures chanteuses aujourd’hui : Joyce DiDonato.

 
* Cette sélection a été réalisée avec l’aide de Marie-Laure Machado, à laquelle nous adressons nos remerciements.

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