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Concert Lisette Oropesa, Benjamin Bernheim – Paris (TCE)

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Spectacle
27 avril 2024
En parfaite harmonie

Note ForumOpera.com

3

Infos sur l’œuvre

Détails

Giuseppe Verdi (1813-1901)
Ouverture (La forza del destino)
Gaetano Donizetti (1797-1848)
« Caro elisir sei mio » (L’elisir d’amore)
Giacomo Puccini (1858-1924)
« Recondita armonia » (Tosca)
Giuseppe Verdi (1813-1901)
« Tu del mio Carlo al sen » (I masnadieri)
Ouverture (I masnadieri)
« Signor né principe …Addio, addio » (Rigoletto)

Entracte

Charles Gounod (1818-1893)
« Ange adorable » (Roméo et Juliette)
« Ah je ris de me voir si belle » (Faust)
Georges Bizet (1838-1875)
« Je crois entendre encore » (Les Pêcheurs de perles)
Charles Gounod (1818-1893)
Roméo et Juliette, ouverture
Giacomo Meyerbeer (1791-1864)
« Robert, toi que j’aime » (Robert le diable)
Jules Massenet (1842-1912)
« Ah fuyez douce image … N’est-ce pas ma main » (Manon)

Bis

Giacomo Puccini (1858 -1924)
« O soave fanciulla » (La Bohème)

Orchestre de l’Académie de La Scala de Milan
Direction musicale
Marco Armiliato

Les Grandes Voix
Paris, Théâtre des Champs-Elysées
Vendredi 26 avril à 20h

Deux stars montantes du chant, un chef dont la réputation n’est plus à faire dans un récital majoritairement composé de « tubes » incontournables, voilà la recette du triomphe qui a accueilli le concert de Lisette Oropesa et Benjamin Bernheim accompagnés par Marco Armiliato, au Théâtre des Champs-Elysées ce vendredi 26 avril. C’est devant une salle comble que les trois artistes ont proposé un programme d’extraits d’opéras italiens et français du dix-neuvième siècle. La soirée débute avec l’inusable ouverture de La Force du destin. Cette page rebattue capte néanmoins l’attention grâce à la direction énergique et contrastée de Marco Armiliato. Plus originale est la sinfonia de I Masnadieri avec son superbe solo de violoncelle parfaitement exécuté ici. La première partie entièrement italienne comporte en plus de ces deux pages symphoniques, deux airs et deux duos. Celui de L’élixir d’amour constitue une exquise mise en bouche qui permet aux interprètes de chauffer leur voix tout en jouant la comédie devant les spectateurs amusés par l’entrée en scène de Benjamin Bernheim, une bouteille de vin à la main. Le ténor propose ensuite un « Recondita armonia » parfaitement en place, un choix judicieux car cette page, essentiellement lyrique, convient aux moyens actuels de l’interprète. Lisette Oropesa a choisi un morceau beaucoup plus rare, propre à mettre en valeur sa ligne de chant et l’étendue de sa technique vocale, l’air d’Amalia au deuxième acte de I masnadieri avec sa cabalette qu’elle double et ornemente avec goût et précision pour la plus grande joie du public, conquis. Le rôle qui fut écrit pour Jenny Lind, célèbre soprano colorature suédoise n’est pas dépourvu d’embûches que la cantatrice américaine affronte avec brio. Le duo de Rigoletto conclut brillamment cette partie, Bernheim, familier du rôle du duc de Mantoue s’y montre particulièrement à son aise, les deux artistes achèvent cette page sur un aigu aisé et longuement tenu.

La seconde partie, entièrement française, s’ouvre avec le duo de Roméo et Juliette « Ange adorable ». Benjamin Bernheim qui a triomphé au Met dans cet opéra en mars dernier, est le Roméo de sa génération. Son interprétation raffinée, l’élégance de sa ligne de chant et sa diction superlative font merveille dans cette page. Face à lui, Oropesa campe une Juliette à la fois fragile et déterminée, son chant retenu et son timbre lumineux évoquent aisément la jeunesse du personnage. Dans l’air des bijoux, la soprano se montre tout à fait à son affaire, elle en fait une page intimiste loin de toute démonstration vocale. La romance de Nadir « Je crois entendre encore », chantée entièrement mezza-voce tient la salle suspendue aux lèvres du ténor franco-suisse et lui vaudra une ovation spectaculaire. Lisette Oropesa que le public parisien a découverte dans Les Huguenots à Bastille en septembre 2018 propose ensuite « Robert, toi que j’aime », un extrait d’un autre opéra de Meyerbeer, Robert le diable. Son interprétation émouvante et nuancée, parsemée de demi-teintes exquises capte durablement l’attention en dépit de deux aigus légèrement stridents et un peu bas dans la dernière section de l’air qui n’ont pas empêché le public de l’applaudir chaleureusement. Cette partie, finalement plus captivante que la première, s’achève en beauté avec la grande scène de Saint Sulpice extraite de Manon. Bernheim propose un « Ah fuyez douce image » irréprochable vocalement et stylistiquement, mais dans le duo qui suit on aimerait percevoir davantage la fougue amoureuse qui anime le personnage. Oropesa est en revanche une Manon tout feu tout flamme, pleinement convaincante dans sa robe rouge fendue sur le devant. En bis le duo de La Bohème « O soave fanciulla » avec son contre-ut final à l’unisson comble les attentes du public qui en réclame toujours plus. Au pupitre Marco Armiliato est un luxe qui contribue amplement à la réussite de cette soirée tant sa direction précise et théâtrale respecte le style de chaque compositeur. Signalons enfin les qualités de l’Orchestre de l’Académie de La Scala de Milan notamment les cordes particulièrement soyeuses.

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Détails

Giuseppe Verdi (1813-1901)
Ouverture (La forza del destino)
Gaetano Donizetti (1797-1848)
« Caro elisir sei mio » (L’elisir d’amore)
Giacomo Puccini (1858-1924)
« Recondita armonia » (Tosca)
Giuseppe Verdi (1813-1901)
« Tu del mio Carlo al sen » (I masnadieri)
Ouverture (I masnadieri)
« Signor né principe …Addio, addio » (Rigoletto)

Entracte

Charles Gounod (1818-1893)
« Ange adorable » (Roméo et Juliette)
« Ah je ris de me voir si belle » (Faust)
Georges Bizet (1838-1875)
« Je crois entendre encore » (Les Pêcheurs de perles)
Charles Gounod (1818-1893)
Roméo et Juliette, ouverture
Giacomo Meyerbeer (1791-1864)
« Robert, toi que j’aime » (Robert le diable)
Jules Massenet (1842-1912)
« Ah fuyez douce image … N’est-ce pas ma main » (Manon)

Bis

Giacomo Puccini (1858 -1924)
« O soave fanciulla » (La Bohème)

Orchestre de l’Académie de La Scala de Milan
Direction musicale
Marco Armiliato

Les Grandes Voix
Paris, Théâtre des Champs-Elysées
Vendredi 26 avril à 20h

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