Forum Opéra

SCHUMANN, Szenen aus Goethes Faust — Berlin

arrow_back_iosarrow_forward_ios
Partager sur :
Partager sur facebook
Partager sur twitter
Partager sur linkedin
Partager sur pinterest
Partager sur whatsapp
Partager sur email
Partager sur print
Spectacle
14 décembre 2013
Plus romantique que Christan Gerhaher, tu meurs

Note ForumOpera.com

4

Infos sur l’œuvre

Détails

Robert Schumann

Szenen aus Goethes Faust
Oratorio en 3 scènes pour solistes, chœur et orchestre, sur des textes de Johann Wolfgang von Goethe

Faust / Pater Seraphicus / Dr Marianus
Christian Gerhaher
Gretchen / Una Poenitentium
Dorothea Röschmann
l’Esprit malin / Méphistophélès
Luca Pisaroni
Marthe / le Souci / un Ange
Anna Prohaska
le Manque / Mulier Samaritana
Elisabeth von Magnus
la Faute / Maria Aegyptiaca
Wiebke Lehmkuhl
Ariel / Pater Exstaticus
Andrew Staples
Pater Profondus
Franz-Josef Selig

Chœur de la Radio de Berlin
Direction
Robin Gritton
Enfants du Chœur de l’Etat et de la Cathédrale de Berlin
Direction
Kai-Uwe Jirka
Orchestre Philharmonique de Berlin
Direction musicale
Daniel Harding

Berlin, Philharmonie, le samedi 14 décembre 2013, 20h

 

Schumann, dont on prise dans une belle unanimité les Lieder et les œuvres pour piano, est volontiers tenu pour un piètre orchestrateur, quand bien même chacune de ses quatre symphonies le dément avec éclat. Cette mauvaise réputation n’est peut-être pas étrangère à la rareté des Scènes de Faust, que l’on n’a plus entendues à Paris, sauf erreur, depuis sept ans. Ne sont pas pour arranger les programmateurs les amples proportions de cette sorte d’oratorio convoquant, outre un large effectif instrumental, solistes, chœur et chœur d’enfants. Il fallait donc, en cette fin d’année, se rendre à Berlin pour entendre ce chef-d’œuvre où Schumann a jeté le plus haut de sa spiritualité, de sa maîtrise musicale, de son inventivité mélodique et harmonique.

Nous y trouvons d’emblée quelque avantage ; qui dit Berlin, dit son Philharmonique. Et sa Philharmonie, où l’orchestre, qui sonne partout merveilleusement, sonne encore mieux. Trouvant dès l’ouverture une respiration commune et une variété de couleurs admirablement dosée, les musiciens coulent avec bonheur leurs timbres profonds et telluriques dans le geste acéré de Daniel Harding. Toujours prêt à faire saillir les contrastes d’une partition dont les atmosphères changeantes, tantôt pastorales, tantôt mystiques, tantôt cauchemardesques, tantôt recueillies, se prêtent bien à un tel traitement, le chef britannique n’oublie pas de donner un peu d’air, quand il le faut, à sa battue alerte. Et de mettre en valeur les voix, héroïnes de la soirée.

Voix des solistes, exceptionnelles : au sommet, Christian Gerhaher a tout – le noir éclat du timbre, l’éloquence ombrageuse du verbe, et jusqu’à l’aristocratique silhouette – d’un héros romantique. On en dirait presque autant du Méphistophélès de Luca Pisaroni : assez élégant pour ne pas confondre expressivité et vocifération, ce diable est d’une curieuse séduction. Elégance encore, dans chaque intervention d’Andrew Staples ou de Franz-Josef Selig, mais à défaut de pouvoir citer tout le monde, attardons-nous sur les femmes : Dorothea Röschmnann, qui donne, avec sa voix charnue et ses consonnes tranchantes, des airs de tragédienne à la douce Gretchen, Wiebke Lehmkuhl et ses graves sans appel, la jeune et prometteuse Anna Prohaska, de volume plus modeste mais idéalement insinuante en « Souci » tourmentant à Faust.

Voix des choristes, merveilleuses : celles des forces de la Radio de Berlin, qui chantent et phrasent comme un seul homme, illuminent d’une lueur diaphane toute la troisième partie (la « transcendante ») de l’œuvre ; celles des enfants, aux timbres juvéniles encore, mais à la technique déjà aguerrie, font de « Gerettet ist das edle Glied » un moment d’intense émotion musicale qui résonne encore, bien après la fin du concert, dans le froid de la nuit berlinoise.

 

Commentaires

VOUS AIMEZ NOUS LIRE… SOUTENEZ-NOUS

Vous pouvez nous aider à garder un contenu de qualité et à nous développer. Partagez notre site et n’hésitez pas à faire un don.
Quel que soit le montant que vous donnez, nous vous remercions énormément et nous considérons cela comme un réel encouragement à poursuivre notre démarche.

Note ForumOpera.com

4

❤️❤️❤️❤️❤️ : Exceptionnel
❤️❤️❤️❤️🤍 : Supérieur aux attentes
❤️❤️❤️🤍🤍 : Conforme aux attentes
❤️❤️🤍🤍🤍 : Inférieur aux attentes
❤️🤍🤍🤍🤍 : À oublier

Note des lecteurs

()

Votre note

/5 ( avis)

Aucun vote actuellement

Infos sur l’œuvre

Détails

Robert Schumann

Szenen aus Goethes Faust
Oratorio en 3 scènes pour solistes, chœur et orchestre, sur des textes de Johann Wolfgang von Goethe

Faust / Pater Seraphicus / Dr Marianus
Christian Gerhaher
Gretchen / Una Poenitentium
Dorothea Röschmann
l’Esprit malin / Méphistophélès
Luca Pisaroni
Marthe / le Souci / un Ange
Anna Prohaska
le Manque / Mulier Samaritana
Elisabeth von Magnus
la Faute / Maria Aegyptiaca
Wiebke Lehmkuhl
Ariel / Pater Exstaticus
Andrew Staples
Pater Profondus
Franz-Josef Selig

Chœur de la Radio de Berlin
Direction
Robin Gritton
Enfants du Chœur de l’Etat et de la Cathédrale de Berlin
Direction
Kai-Uwe Jirka
Orchestre Philharmonique de Berlin
Direction musicale
Daniel Harding

Berlin, Philharmonie, le samedi 14 décembre 2013, 20h

Nos derniers podcasts

Nos derniers swags

Les dernières interviews

Les derniers dossiers

Dossier

Zapping

Vous pourriez être intéressé par :

Crac, boum, hue
Jeanne CROUSAUD, Emily WILSON
Spectacle