Forum Opéra

PUCCINI, Madama Butterfly — Athènes

arrow_back_iosarrow_forward_ios
Partager sur :
Partager sur facebook
Partager sur twitter
Partager sur linkedin
Partager sur pinterest
Partager sur whatsapp
Partager sur email
Partager sur print
Spectacle
26 novembre 2020
Jaho, incontournable Cio Cio San (streaming)

Note ForumOpera.com

3

Infos sur l’œuvre

Opéra en trois actes
Musique de Giacomo Puccini
Livret de Giuseppe Giacosa et Luigi Illica
Création à Milan, au Théâtre de la Scala le 17 février 1904

Détails

Mise en scène, décors et costumes

Hugo de Ana

Conception projections vidéos

Sergio Metalli – Ideogamma SRL

Lumières

Valerio Alfieri

Cio-Cio-San

Ermonela Jaho

Suzuki

Chrysanthi Spitadi

Kate Pinkerton

Violetta Lousta

B. F. Pinkerton

Gianluca Terranova

Sharpless

Dionysios Sourbis

Goro

Nicholas Stefanou

Yamadori

Marios Sarantidis

Bonze

Yanni Yannissis

Chœur de l’Opéra National de Grèce

Direction, Agathangelos Georgakatos

Orchestre de l’Opéra National de Grèce

Direction musicale

Lukas Karytinos

Enregistré à l’Opéra National de Grèce – Stavros Niarchos Hall, Athènes, les 10 et 16 octobre 2020

Version pour orchestre de chambre d’Ettore Panizza (Editions Riccordi)

En ces temps troublés par l’épidémie de COVID 19, l’Opéra National de Grèce se lance à son tour dans la diffusion de spectacles en streaming. Le premier spectacle proposé est une Butterfly captée dans le moderne Stavros Niarchos Foundation Cultura Center (œuvre de Renzo Piano) à Athènes, en octobre dernier. Signe des temps, c’est une version réduite orchestralement qui nous est proposée, afin de respecter les distances dans la fosse.

Est-ce pour compenser cette formation limitée que la balance de l’enregistrement favorise l’orchestre, au détriment des voix ? Ce défaut ne saurait cependant obérer les atouts de cette production, à commencer par son rôle-titre.

 
Chrysanthi Spitadi (Suzuki), Ermonela Jaho (Cio Cio San) © Valeria Isaeva

Ermonela Jaho est aujourd’hui une titulaire incontournable de Cio Cio San, qu’elle a chanté sur toutes les scènes (de New-York à Paris en passant par Londres). Elle parvient dans ce rôle à une étonnante synthèse : une incandescence dramatique alliée à une grande délicatesse stylistique. On pourra trouver son jeu parfois maniéré (la captation en gros plan fait ressortir quelques minauderies au premier acte), mais difficile de ne pas être happé par son intensité, passant sans difficulté de la légèreté de l’adolescente au plus noir désespoir. Le chant est au diapason, couleurs prégnantes, ligne diaprée de pianissimi, il touche au cœur.

 Face à elle, Gianluca Terranova, dont le timbre est loin d’être désagréable, est un Pinkerton un peu frustre, ce qui s’accorde finalement bien avec le personnage, plus antipathique qu’habituellement, arrogant et vulgaire (on admire notamment ses belles chemises hawaïennes). Manque cependant une quinte aigue plus libre pour totalement complaire au portrait vocal du yankee.

Ils sont entourés d’une équipe 100% grecque d’un très bon niveau. On retiendra en particulier le Sharpless plein de sollicitude de Dionysos Sourbis, au beau timbre cuivré, et la Suzuki émouvante de Chrysanthi Spitad, au mezzo ombré.

La direction de Lukas Karytinos ne souffre pas trop de la version allégée. Il maitrise le phrasé puccinien et compense une moindre variété des couleurs orchestrales par une gestion intelligente des atmosphères et des climax.

 

La production de Hugo de Hana, datant de 2013 mais réadaptée à la scène du Stavros Niarchos Hall, ne révolutionnera pas le genre, mais fait preuve d’une vraie lisibilité. Le dispositif scénique est très simple (trois pavillons sur fonds nu, animé de projections), et les costumes des protagonistes japonais restent traditionnels (à l’exception du jean porté par Butterfly à l’acte 2 pour souligner la rupture avec son pays et ses traditions). Les projections vidéos sont souvent superflues mais l’attention au jeu d’acteur convainc si ce n’est que les gros plans gâchent certains effets : la mort de l’héroïne devait être autrement spectaculaire vue de la salle.

 

Cette captation est disponible sur le site du Greek National Opera pour 10 euros jusqu’au 31 décembre 2021 et, élément notable, est disponible en version sous-titrée en français.

 

Commentaires

VOUS AIMEZ NOUS LIRE… SOUTENEZ-NOUS

Vous pouvez nous aider à garder un contenu de qualité et à nous développer. Partagez notre site et n’hésitez pas à faire un don.
Quel que soit le montant que vous donnez, nous vous remercions énormément et nous considérons cela comme un réel encouragement à poursuivre notre démarche.

Note ForumOpera.com

3

❤️❤️❤️❤️❤️ : Exceptionnel
❤️❤️❤️❤️🤍 : Supérieur aux attentes
❤️❤️❤️🤍🤍 : Conforme aux attentes
❤️❤️🤍🤍🤍 : Inférieur aux attentes
❤️🤍🤍🤍🤍 : À oublier

Note des lecteurs

()

Votre note

/5 ( avis)

Aucun vote actuellement

Infos sur l’œuvre

Opéra en trois actes
Musique de Giacomo Puccini
Livret de Giuseppe Giacosa et Luigi Illica
Création à Milan, au Théâtre de la Scala le 17 février 1904

Détails

Mise en scène, décors et costumes

Hugo de Ana

Conception projections vidéos

Sergio Metalli – Ideogamma SRL

Lumières

Valerio Alfieri

Cio-Cio-San

Ermonela Jaho

Suzuki

Chrysanthi Spitadi

Kate Pinkerton

Violetta Lousta

B. F. Pinkerton

Gianluca Terranova

Sharpless

Dionysios Sourbis

Goro

Nicholas Stefanou

Yamadori

Marios Sarantidis

Bonze

Yanni Yannissis

Chœur de l’Opéra National de Grèce

Direction, Agathangelos Georgakatos

Orchestre de l’Opéra National de Grèce

Direction musicale

Lukas Karytinos

Enregistré à l’Opéra National de Grèce – Stavros Niarchos Hall, Athènes, les 10 et 16 octobre 2020

Version pour orchestre de chambre d’Ettore Panizza (Editions Riccordi)

Nos derniers podcasts

Nos derniers swags

De superbes Vêpres imaginaires, aussi ferventes que jubilatoires
CDSWAG

Les dernières interviews

Les derniers dossiers

Zapping

Vous pourriez être intéressé par :

À la croisée des chemins
Claire DE MONTEIL, Aymeric GRACIA
Spectacle