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Trophées 2020 : le palmarès

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Actualité
4 janvier 2021
Trophées 2020 : le palmarès

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Détails

Les Trophées de l’année 2020 auront été surprenants, à l’image de cette année si particulière. Alors que le contexte morose d’un mois décembre confiné avec ses théâtres fermés laissait supposer une participation mitigée, c’est tout le contraire qui s’est produit. Vous, chers lectrices et lecteurs, vous êtes mobilisés deux fois plus que l’an dernier (plus de 4000 votants). Surtout, et cela nous a fait chaud au cœur, nous avons vu les artistes et les institutions nommés se prendre au jeu, partager le formulaire de vote avec leurs publics et faire preuve d’une solidarité et d’une grande camaraderie. Quels que soient les résultats, bravo à toutes et tous, vous avez mérité le grand prix du cœur !


Artiste lyrique féminine de l’année : Karine Deshayes (36%)

Nomination au titre d’Officier des Arts et des Lettres, Victoire de la Musique, marraine de « Tous à l’opéra ! », en scène chaque fois que possible avec notamment des débuts triomphaux à Pesaro – qui aurait dû être son QG depuis des années –, plusieurs enregistrements dans des univers divers et variés, artiste aussi généreuse que sympathique… Autant de raisons qui ont motivé une médaille d’or pour notre « francesina ».

2. Anna Pirozzi (21,9%)
3. Lise Davidsen (15,4%)

3. Marina Rebeka (15,4%)
5. Catherine Hunold (11,3%)

 

Artiste lyrique masculin de l’annéeStanislas de Barbeyrac (26,8%)

L’année 2019 s’était achevée par une prise de rôle retentissante (Max du Freischutz). Et si les neuf premiers mois de cette année auront été fatalement calmes, il y a eu Messiah au Théâtre des Champs-Élysées – spectacle de réouverture (temporaire hélas) en septembre dernier – puis à Genève. Les retrouvailles avec Pelléas à Bordeaux s’annoncent quand la deuxième vague survient. Une captation studio, à juste titre remarquée, palliera la frustration. Puis, il y a eu l’engagement auprès des artistes durement touchés par la crise. Très tôt en mars, Stanislas de Barbeyrac s’en émeut dans nos colonnes, avant de se faire l’initiateur de l’association Unisson dont le concert de soutien à l’Opera Comique en novembre n’est que la partie émergée d’un iceberg de solidarité. En cette année difficile, c’est là peut-être le principal.

2. Cyrille Dubois (25,3%)
3. Peter Mattei (17,5%)
4. Alexandre Duhamel (17%)
5. Tim Mead (13,5%)

 

Etoile lyrique montante féminine de l’année : Lea Desandre (31,7%)

Genève, Paris, Salzbourg où elle est de nouveau invité l’été prochain… Le parcours de Lea Desandre ne connaît pas de frontières. Qu’elle ait été cette année mozartienne, ramiste,  meyerbeerienne ou berliozienne, cette voix « veloutée » au « grave dramatique », au « médium moelleux finement ornementé », aux « aigus éblouissants » contient trop de promesses pour ne pas scintiller dans le firmament de nos espoirs.

2. Chiara Skerath (22,5%)
3. Adèle Charvet (17,9%)
4. Rachel Willis-Sorensen (14,9%)
5. Eve-Maud Hubeaux (13%)

 

Etoile lyrique montante masculine de l’année : Jérôme Boutillier (29,8%)

Révélation classique de l’ADAMI en 2016, Jérôme Boutillier semble au fil des saisons de mieux en mieux placé pour rejoindre la glorieuse cohorte de ces barytons dont la France est prodigue, de Jean-Baptiste Faure et Victor Maurel en passant par Ernest Blanc ou plus près de nous Ludovic Tézier, Stéphane Degout, Florian Sempey… C’est dire l’espoir que cette jeune voix soulève.

2. Bruno de Sá (26,1%)
3. Xabier Anduaga (17,4%)
4. Pene Pati (13,4%)
5. Marco Angioloni (13,3%)

 

Chef d’orchestre de l’année : Raphaël Pichon (30,8%)

En 2020, Raphael Pichon et son ensemble Pygmalion ont triomphé sur tous les fronts en dépit d’une situation dont on sait la difficulté : les théâtres fermés mais Hippolyte et Aricie diffusé sur Arte Concert ; au disque, des motets de Bach jubilatoires ; puis la création à Bordeaux de Pulsations, un festival « inattendu » pensé et monté en quelques semaines, comme un pied de nez au virus. Il n’est pas étonnant qu’un trophée couronne ces actes de résistance.

2. Barbara Hannigan (23,9%)
3. Debora Waldman (21,3%)
4. Pierre Dumoussaud (15,4%)
5. Maxime Pascal (8,6%)

 

Nouvelle production de l’année : Porpora, Carlo il Calvo (Max Emanuel Cenčić, Bayreuth – 39,7%)

On attendait avec impatience la réouverture de ce joyau qu’est l’Opéra des Margraves à Bayreuth. Qu’un festival de musique baroque y trouve sa résidence ne manquait déjà pas de sel dans la Jerusalem wagnérienne, mais qu’une production résolument moderne réunissant une distribution flamboyante vienne éclipser la Colline sacrée, voilà qui méritait bien un trophée !

2. Verdi, La traviata (Leo Castaldi, Madrid – 24%)
3. Wagner, Parsifal (Aurélien Bory, Toulouse – 15,2%)
4. Zemlinsky, Der Traumgörge (Laurent Delvert, Nancy – 11,1%)
5. Verdi, Giovanna d’Arco (Paul-Emile Fourny, Metz – 10,1%)

 

Institution lyrique la plus remarquable en temps de crise : Opéra de Rouen Normandie (23,7%)

Cette nouvelle catégorie, motivée par une situation exceptionnelle, aurait demandé à être davantage explicitée. Indépendamment de toutes considérations financières et organisationnelles internes – dont nos lecteurs n’ont a priori pas connaissance – il s’agissait, de distinguer les institutions ayant fait preuve d’initiative et d’imagination pour maintenir le lien avec leur public en dépit de la fermeture imposée des théâtres. Le choix était évidemment difficile tant chaque maison d’opéra a remué ciel et terre pour sauver ce qui pouvait l’être. Qu’il nous soit permis ici de toutes les saluer.

Au tout début de la saison 2020-21, l’Opéra de Rouen a marqué les esprits par le cruel sort réservé à son Tannhäuser, annulé après tant d’efforts pour se plier aux consignes sanitaires. Le rebond n’a pas attendu longtemps : l’enregistrement et la diffusion des Nuits d’été par Léa Desandre ou l’enregistrement par Alpha de La Clémence de Titus, dirigée par le nouveau directeur musical Ben Glassberg. Et car rien de durable ne se fait seul, le directeur Loïc Lachenal (et président du syndicat professionnel Les forces musicales) lançait en décembre le festival numérique « L’amour de loin », réunissant quarante-six opéras et orchestres de toute la France.

2. Paris (Opéra Comique – 23,5%)
3. Festival d’Aix-en-Provence (22,6%)
4. Opéra national de Bordeaux (19,2%)
5; Opéra de Rennes (11,2%)

 

Meilleur album de l’année (intégrale) : Rameau, Les Boréades (Château de Versailles Spectacles – 31,7%)

Une nouvelle version du dernier chef d’œuvre de Rameau, enregistrée en janvier 2020, lors du concert donné à l’Opéra Royal de Versailles par le « Collegium 1704 » sous la direction de Václav Luks. Le chef d’orchestre tchèque semble porté par la puissance théâtrale de l’œuvre. A son instar, les chanteurs déploient un large spectre d’expressions. « Une merveille »…

2. Haendel, Agrippina (Erato – 29,6%)
3. Saint-Saens, Le Timbre d’argent (Palazzetto Bru Zane – 22,2%)
4. Offenbach, Maître Peronilla (Palazzetto Bru Zane -12,8%)
5; Alwyn, Miss Julie (Chandos – 3,8%)

 

Meilleur album de l’année (Lieder et mélodies) : Canticles, Cyrille Dubois et Anne Le Bozec (NomadMusic – 31,8%)

Cyrille Dubois est le mètre-étalon du ténor léger français. Il a enregistré tout ce qui, dans cet horizon, permet à un tenor de briller. Son coeur, pourtant, ne soupire pas uniquement pour les compositeurs hexagonaux et Britten compte parmi ses grandes passions. Voici un disque sorti pendant le premier confinement qui n’a pas bénéficié de la publicité qui lui revenait de droit. Il a le mérite de réunir une bande de formidables musiciens, penchés sur l’oeuvre de Britten avec la stupéfaction admirative des Rois Mages devant le couffin de l’enfant Jésus.

2. Winterreise, Peter Mattei et Lars David Nilsson (Bis – 25,4%)
3. Stille Liebe, Samuel Hasselhorn et Joseph Middleton (Harmonia Mundi – 16%)

4. Dichterliebe, Julian Prégardien et Eric Le Sage (Alpha – 15,9%)
5. Erinnerung, Christiane Karg et Malcom Martineau (BR Klassik – 10,9%)

 

Meilleur Album (récital) : Sophie Junker : La Francesina (Aparté – 24,9%)

Dans cet enregistrement, la soprano belge Sophie Junker, accompagnée du Concert de l’Hostel Dieu sous la direction incisive de Frank-Emmanuel Comte, rend hommage à Elizabeth Duparc, dite « la Francesina », une des dernières muses de Haendel. Ce récital met en lumière la transition entre l’opéra italien et l’oratorio anglais réalisée par Haendel durant cette décennie de collaboration avec la Francesina. Sophie Junker y excelle grâce à une technique vocale imparable et un timbre riche et homogène, qui confèrent force expressivité aux héroïnes à l’honneur. 

2. Lawrence Brownlee/Michael Spyres : Amici e rivali (Erato – 22,8%)
3. Christophe Dumaux : Handel Arias (Accent – 21,3%)
4. Marina Rebeka, Elle (Prima Classic – 17,5%)
5. Ermonela Jaho, Anima rara (Opera Rara – 13,5%)

 

Meilleur DVD de l’année : Berlioz, Benvenuto Cellini (Château de Versailles Spectacles – 22,5%)

En 2019, alors que l’année Berlioz battait son plein, John Eliot Gardiner dirigeait Benvenuto Cellini mis en espace par Noa Naamat. Dans le rôle-titre, Michael Spyres, « presqu’imbattable dans ce répertoire » escaladait les monts les plus sauvages. Sophia Burgos, Adèle Charvet, Lionel Lhote – entre autres – lui donnaient la réplique. Cette captation « restitue tout ce que ce spectacle avait de réjouissant », écrivions-nous. La preuve, vous l’avez placée sur la première marche du podium..

2. Stravinsky, The Rake’s Progress (Accentus – 21%)
3. Puccini, Turandot (BelAir Classiques – 20,4%)
4. Rossini, La Cenerentola (C Major – 18,8%)
5. Messager, Fortunio (Naxos – 17,3%)

 

Meilleur livre de l’année : Micaela Magiera, La bambina sotto il pianoforte (Artestampa – 23,6%)

N’est-il pas surprenant que les lecteurs d’un webzine francophone aient élu un livre écrit dans une langue étrangère ? Oui mais pas n’importe quel livre, celui que Micaela Magiera, la fille de Mirella Freni – éternelle Mimi disparue en début d’année 2020 – et de son premier mari, le pianiste et chef d’orchestre Leone Magiera, a consacré à ses parents. L’ouvrage est également disponible en anglais (The Girl under the Piano). A quand une version française  ?

2. Jean-François Lattarico, Le Chant des bêtes. Essai sur l’animalité à l’opéra (Classiques Garnier – 23,3%)
3. Chantal Cazeaux, Rossini, mode d’emploi (Premières Loges – 21,5%)
4. Marie-Paule Hallard, Le français chanté (Symétrie – 16,7%)
5. Christine Grenier, Le Code et la Diva (Le Rouergue-Noir – 14,8%)

 

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